Un immeuble de trois étages, évacué mardi par précaution, s’est effondré dans la nuit de vendredi à samedi dans le centre de Toulouse, où les pompiers menaient samedi des recherches, pour s’assurer qu’aucune victime n’est piégée dans les décombres.
L’effondrement est survenu dans une rue piétonne commerçante, au cœur d’un des quartiers les plus anciens de la quatrième ville de France, à la suite de forte pluies vendredi.
« Le bâtiment n’était pas occupé. Les spécialistes de recherche en décombres et une unité cynophile procèdent actuellement à la sécurisation du site et à la recherche d’éventuelles victimes », dit dans un communiqué le Service d’incendie et de secours (SDIS) de Haute-Garonne.
TOULOUSE : Un immeuble de trois étages, évacué cette semaine, s’est effondré rue Saint-Rome en plein centre-ville. Un dispositif de recherches a été mis en place, mais aucun aucune victime ne semble à déplorer. (Facebook – Thomas Chérubin) pic.twitter.com/PhQXgkc1Mw
— Infos Françaises (@InfosFrancaises) March 9, 2024
Sur place, une cinquantaine de sapeurs-pompiers inspectent les décombres de l’édifice de trois étages de la rue Saint-Rome, à trois pâtés de maisons de la place du Capitole. Les occupants des neuf appartements et de deux commerces de l’immeuble avaient été évacués mardi à la suite d’un premier « effondrement de mur intérieur », avait alors indiqué le SDIS.
« Je suis heureux qu’il n’y ait pas de personnes blessées », a réagi le maire de Toulouse, Jean-Luc Moudenc. « Les personnes évacuées mardi l’ont été dans l’urgence et ont perdu la totalité de leurs affaires, ils sont partis avec un minimum nécessaires, un baluchon », s’est ému M. Moudenc.
Le maire de Toulouse a estimé qu’il était « trop tôt pour dire ce qui s’est passé exactement » et fait état de « signalements depuis quelques mois » de la part de locataires et propriétaires, qui ont alerté le syndic de cet immeuble de logements privés. Des signalements qui ont débouché sur « une expertise diligentée la semaine dernière, et les conclusions n’avaient pas été alarmistes », a précisé le maire.
« Vingt-six personnes ont été évacuées des bâtiments à proximité »
Après l’évacuation de mardi, une « fissure importante » avait été détectée par des « spécialistes en risque bâtimentaire », et il avait d’abord été prévu que le bâtiment bénéficie d’un étaiement, une consolidation, réalisé par une entreprise privée, selon cette même source.
Samedi à l’aube, « vingt-six personnes ont été évacuées des bâtiments à proximité », détaille un officier du SDIS car l’effondrement a fragilisé les bâtiments mitoyens. Ils ont été pris en charge par la mairie de Toulouse qui les a temporairement installés dans un gymnase.
« Le bâtiment était déjà sous le coup d’un arrêté de péril imminent depuis quelques jours. Notre problématique était de savoir si des personnes se trouvaient dans la rue au moment de l’effondrement et pouvaient se trouver sous les débris », a précisé à l’AFP Stéphane Lévêque, officier de communication du SDIS. « On continue les investigations, le visionnage des caméras de vidéosurveillance nous a permis d’écarter le fait d’avoir des personnes sous les décombres. La probabilité (qu’il y ait une victime) est minime », a-t-il ajouté.
L’inquiétude des commerçants
« J’étais surtout inquiète par rapport aux habitants de la rue. Les rues sont fermées pour l’accès à la rue Saint-Rome, dont je ne peux même pas accéder à mon commerce », témoigne Nathalie Serieys, qui tient un institut de beauté à une centaine de mètres de l’immeuble écroulé.
La rue Saint-Rome, une artère très commerçante du centre-ville de Toulouse, est coupée depuis mardi autour du bâtiment en question, suscitant l’inquiétude des commerçants. Les débris de l’édifice sinistré – gravats, tuyaux métalliques et effets personnels – se déversent dans la rue adjacente de façon spectaculaire, a constaté sur place un photographe de l’AFP. Les pompiers ont notamment dû évacuer des voisins au moyen d’échelles.
Le ministre délégué chargé du Logement, Guillaume Kasbarian, a salué sur RMC « l’anticipation de la collectivité et des services de l’État ». Cet effondrement intervient alors que l’agglomération toulousaine a été endeuillée lundi par l’effondrement d’un viaduc en construction du métro tuant un ouvrier et en blessant grièvement deux autres.
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