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Toulouse : leur voisin construit un mur à 3 cm de leurs fenêtres

juillet 23, 2021 15:26, Last Updated: juillet 23, 2021 15:26
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À Toulouse, un couple se bat depuis 2 ans et demi pour faire cesser la construction d’un garage à 3 cm de la façade de leur maison. Une histoire invraisemblable qui est pourtant bien réelle.

Après de longs mois de recherche, ils pensaient avoir enfin trouvé la maison de leurs rêves. Et après un acte authentique signé, ils étaient désormais propriétaires d’une belle toulousaine bâtie en 1860. Cependant, à cause d’un voisin, leur rêve s’est vite transformé en cauchemar.

En effet, Cyrielle et Matthias ont acheté en mars 2019 une maison dans le quartier Lafourguette à Toulouse, et si côté rue ils profitent d’un beau petit jardin, à l’arrière, leurs fenêtres donnent… sur un mur ! Comme le montre ces photos publiées sur la page Facebook dédiée à leur histoire :

Une mauvaise surprise dont ils n’avaient pas entendu parler avant de signer : « Une fois l’acte authentique signé, nous sommes allés dans la maison et là, ça a été la douche froide. Un de nos voisins avait lancé la construction d’un garage/atelier. Des murs en béton étaient sortis de terre, littéralement adossés à notre mur extérieur. Ils sont montés à 3 cm de notre façade, le tout séparé par une fine couche de polystyrène. Si on ouvre nos fenêtres, on peut échanger le sel et le poivre avec lui ! On a donc voulu se rétracter, mais la notaire a dit qu’il n’y avait pas de retour en arrière, sauf à repayer 20 000 € de frais notariés ou revendre la maison à l’ancienne propriétaire. On s’est retrouvés coincés ! » ont déclaré Cyrielle et Matthias.

Bien que dans l’impasse, Cyrielle et Matthias tentent malgré tout de rester optimistes. Et tout en se lançant dans la rénovation complète de leur toulousaine, ils ont commencé à faire des démarches juridiques pour faire arrêter les travaux de leur voisin. Cependant, à cette occasion ils ont découvert l’historique de la parcelle voisine – une autre mauvaise surprise : « Le voisin a acheté cette immense parcelle tout en longueur en 2017. En septembre 2018, il s’est rendu à une réunion du PLUiH (Plan local d’urbanisme intercommunal et habitat) pour demander la régularisation de cette parcelle de terrain après la validation du permis de construire qui, jusque-là, concernait une parcelle en zone verte protégée. Et donc non constructible », a indiqué le couple.

De plus : « À notre grande surprise, les services de l’urbanisme de la Ville et de Toulouse métropole ont non seulement accepté un permis de construire sur une zone verte protégée, mais avec le soutien de l’ancien maire de quartier, la régularisation du PLUiH a été validée sous prétexte d’une construction d’un cabinet médical », ont expliqué Cyrielle et Matthias. Le cabinet médical s’est donc transformé depuis en un immense garage/atelier « aussi grand que notre maison », ont-ils déploré.

Face à une telle situation, ils ont remué ciel et terre pour obtenir gain de cause, en vain. En effet, que ce soit des institutions publiques, avocats, police municipale, tribunal administratif ou encore une lettre ouverte à Jean-Luc Moudenc, cela n’a rien donné. « Après plus de deux ans de litige, on en est toujours au même point. C’est-à-dire nulle part ! » a dénoncé le couple.

« Nous avons l’impression d’être allés jusqu’au bout et de toucher le plafond de verre depuis des mois alors que notre voisin continue avec sérénité ses travaux. Nous avons perdu du temps, de l’argent, de la patience et des heures de sommeil. On s’inquiète surtout pour l’avenir : notre bien sera-t-il déprécié à la revente ? Déjà naturellement humide de par sa construction avec des briques crues, l’état de notre maison risque aussi de se dégrader plus rapidement puisque tout notre mur extérieur est pris au piège par la construction voisine », ont-ils ajouté.

Malgré tout, n’ayant pas l’intention d’en rester là, Cyrielle et Matthias ont décidé de porter l’affaire au civil. Leur dernier recours. Aussi, sur les recommandations de leur avocat – et dans un souci d’apaisement – ils ont récemment envoyé une lettre à leur voisin pour essayer de régler le litige à l’amiable. Dedans, ils ont demandé au propriétaire concerné d’enlever les murs collés à leurs fenêtres ainsi que la chape en béton, et de faire venir un géomètre pour borner le terrain.

Mais là encore, un problème : le voisin a refusé la venue d’un expert. « Nous allons donc devoir passer par le tribunal pour que le juge nomme un géomètre expert judiciaire pour procéder aux opérations de bornage et enfin savoir s’il a le droit de construire aussi près de chez nous », ont déclaré Cyrielle et Matthias.

En attendant, ils ont pas d’autre choix que de vivre avec le bruit des travaux et les allers-retours des ouvriers qui poursuivent la construction du futur garage-atelier. « Honnêtement notre vie, dès le jour de la signature, a viré au cauchemar. Cela fait deux ans qu’on passe notre temps à tenter de régler ce problème, on ne vit plus », ont-ils soufflé. D’ailleurs, ils ont même dû appeler la police pour tenter de retrouver un peu de calme. Car les travaux, à l’arrière de chez eux, se déroulaient à toute heure, engendrant d’importantes nuisances sonores, a rapporté La Dépêche.

De son côté, le voisin mis en cause s’est défaussé de toutes responsabilités, assurant seulement « être dans la norme » et « avoir respecté toutes les étapes administratives en vigueur » concernant la construction de sa résidence et des bâtiments annexes.

En résumé, pour le moment, leur calvaire continue.

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