Troisième départ consécutif de l’étranger, arrivée historique à Nice, un contre-la-montre le dernier jour, la plus haute route de France et douze nouvelles villes-étape: cinq choses à savoir sur le Tour de France 2024 présenté mercredi à Paris:
Pour la première fois de son histoire, la Grande Boucle n’arrivera pas à Paris. Après deux arrivées à Ville d’Avray, dans les Hauts-de-Seine, en 1903 et 1904, le Tour s’est successivement terminé au Parc des Princes (1905-67), au vélodrome de la Cipale (1968-75) et depuis 1975 sur les Champs-Elysées.
La proximité des JO de Paris à partir du 25 juillet, soit cinq jours après l’arrivée du Tour, a poussé la 111e édition hors de la capitale. Pour l’accueillir, le choix de Nice s’est imposé rapidement. Il fallait une grande ville et la cité azuréenne a l’habitude de travailler avec les équipes d’Amaury Sport Organisation (ASO), notamment pour l’arrivée chaque année de Paris-Nice et le départ du Tour de France 2020.
« On a une arrivée dont rêvaient tous les directeurs du Tour en mettant la montagne à côté de la ligne finale. Ca n’a évidemment jamais existé. Mais en 2025, pour les 50 ans de la première arrivée sur les Champs Élysées, on sera bien de retour » sur la célèbre avenue parisienne, souligne le patron du Tour Christian Prudhomme.
Le Tour 2024 se terminera sur un contre-la-montre individuel de 35 km
Tant qu’à innover, autant mener l’expérience jusqu’au bout. Au lieu du traditionnel critérium suivi d’un sprint, le Tour 2024 se terminera donc sur un contre-la-montre individuel de 35 km potentiellement décisif, entre Monaco et Nice.
Ce sera la première fois que le Tour s’achève sur un chrono depuis le dénouement mythique de 1989 où Laurent Fignon avait perdu le maillot jaune pour huit secondes sur les Champs-Elysées face à Greg Lemond. « L’histoire ne se répète pas mais elle bégaye parfois », insiste Christian Prudhomme.
En 2024, le chrono, sur un terrain très accidenté avec la Turbie et le col d’Eze, aura lieu le jour de la fête nationale belge. L’occasion rêvée d’y voir à l’oeuvre le prodige flamand Remco Evenepoel qui doit faire ses débuts sur le Tour. D’autant qu’il y aura un deuxième contre-la-montre, plus court (25 km) et beaucoup plus plat, lors de la 7e étape.
Le 26e lancement de l’étranger en 111 éditions
Le départ de Florence, le 29 juin, marquera le 26e lancement de l’étranger en 111 éditions du Tour de France, le premier de l’histoire d’Italie et le troisième d’affilée après Copenague en 2022 et Bilbao cette année.
Le Tour féminin s’élancera également de l’étranger, de Rotterdam, 70 ans après le premier départ international du Tour masculin, en 1954 à Amsterdam.
Les organisateurs revendiquent ces départs à l’étranger qui rapportent gros et participent au rayonnement international de l’épreuve. Ils permettent aussi de décharger un peu les forces de l’ordre en France l’année des JO à Paris. En 2025, le départ devrait avoir lieu en France, et plus précisément dans les Hauts-de-France.
Le Tour passera par la route goudronnée la plus haute de France
Le Tour passera en 2024 par la route goudronnée la plus haute de France avec la cime Bonnette, perchée à 2.802 m d’altitude dans le massif du Mercantour. En Europe, seuls le Pico Veleta en Espagne (3.398 m) et la route du glacier d’Ötztal en Autriche (2.830 m) présentent une route asphaltée plus élevée.
Ancien chemin muletier, devenue une route impériale sous Napoléon III, la cime Bonnette n’a été franchie qu’à quatre reprises par le Tour, en 1962, 1964, 1993 et 2008. « C’est très beau mais c’est très loin et donc pas facile à caser dans un parcours », souligne M. Prudhomme.
L’arrivée finale à Nice
L’arrivée finale à Nice permet d’y revenir lors d’une 19e étape dantesque entre Embrun et Isola 2000 qui empruntera également le col de Vars, situé lui aussi à plus de 2.000 m.
Au total, il y aura 27 cols à franchir lors du Tour 2024, trois de moins que cette année, et il y aura quatre arrivées au sommet, comme en 2023.
Douze sites ou villes-étapes
Douze sites ou villes-étapes accueilleront le Tour pour la première fois, à commencer par cinq villes italiennes: Florence, Rimini, Cesenatico, Bologne, Plaisance.
En France, la plus emblématique est sans doute Colombey-les-Deux-Eglises, le village du général de Gaulle qui accueillera l’arrivée de la 8e étape. Saint-Vulbas, Gevrey-Chambertin, Evaux-les-Bains, Gruissan, Superdévoluy et le col de la Couillole sont d’autres nouveautés.
Sur les 21 étapes, on compte 8 étapes de plaine, 4 étapes accidentées, 7 étapes de montagne avec 4 arrivées en altitude (Pla d’Adet, Plateau de Beille, Isola 2000, Col de la Couillole) et 2 étapes contre-la-montre en individuel. Il y aura deux journées de repos, le lundi 8 juillet à Orléans et le 15 juillet à Gruissan.
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