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Tour de France : Evenepoel-Roglic, duel pour une place au soleil

juillet 11, 2024 7:01, Last Updated: juillet 11, 2024 7:02
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Remco Evenepoel et Primoz Roglic sont partis pour se livrer une lutte acharnée afin de se hisser sur le podium au côté des deux dynamiteurs en chef de ce Tour de France, Pogacar et Vingegaard, encore au-dessus mercredi dans le Cantal.

Une fois que les deux vainqueurs des quatre dernières Grandes boucles se sont envolés sur la route du Lioran, le Belge et le Slovène ont uni leurs forces pour tenter de perdre le moins de temps possible.

Roglic aurait même pu perdre beaucoup plus lorsqu’il a chuté dans la dernière descente à moins de deux kilomètres de l’arrivée. Une mésaventure finalement sans conséquence au classement, son temps ayant été aligné sur celui d’Evenepoel.

« Ce n’est rien de grave », a tenu à rassurer son directeur sportif Enrico Gasparotto, alors que Roglic semblait ne pas être trop marqué au moment de rallier le car de son équipe après la ligne d’arrivée.

Quand le feu d’artifice a commencé à 31 km de l’arrivée sur les rampes verdoyantes du pas de Peyrol, « Rogla » a essayé de suivre son ancien coéquipier Jonas Vingegaard, parti à la poursuite de Pogacar et ses envies de victoire en solitaire.

Evenepoel a lui semblé incapable de réagir, voyant l’écart s’accroître avec ses trois rivaux. Mais avec une maturité de vieux routier, il a continué sa route au train, accompagné d’autres poursuivants.

Puis, dans le col du Perthus et ses pentes courtes mais raides, il est rentré sur Roglic, dans le rouge après avoir craqué dans la roue de Vingegaard.

« On a essayé de travailler ensemble »

« On a essayé de travailler ensemble », a expliqué le maillot blanc après la course. Une collaboration plutôt fructueuse, puisqu’après avoir frôlé la minute, l’écart avec les deux géants de ce Tour a stagné puis baissé dans les derniers kilomètres, pour n’être que de 25 secondes quand le champion du monde 2022 a franchi la ligne d’arrivée en troisième position, Roglic derrière lui.

Evenepoel est toujours deuxième du général, 1 min 06 derrière Pogacar, avec huit secondes d’avance sur Vingegaard et 1 min 09 sur Roglic.

Derrière eux, l’écart semble bel et bien creusé puisque Joao Almeida, cinquième et à la liberté limitée par son rôle de lieutenant de Pogacar, pointe à plus de deux minutes de Roglic.

Ici pour être sur le podium ou dans le Top 5

« On est venu ici pour être sur le podium ou dans le Top 5, et Remco a encore fait un pas en avant pour être sur le podium ou dans le Top 5 », s’est réjoui Tom Steels, le manager de la Soudal-Quick Step.

« On regarde l’écart avec Primoz Roglic, mais dans chaque étape, quand tu peux prendre du temps à tes adversaires, tu dois le prendre, même si c’est 5 ou 10 secondes », affirme Steels.

Pour l’heure, et après les deux seules étapes de montagne de ce début de Tour, le constat est sans appel: quand la route s’élève, « Pogi » et « Vingo » sont au-dessus, seulement freinés par les atermoiements liés à leur duel.

La bataille pour la victoire n’est pas encore finie

« La bataille pour la victoire n’est pas encore finie entre Vingegaard et Pogacar », a même jugé Tom Steels, semblant exclure les deux outsiders du sujet.

Evenepoel, pour son premier Tour, comme Roglic, au début de saison dans sa nouvelle équipe tronqué, se contenteraient probablement d’une troisième place à l’ombre des deux cadors.

Mais Enrico Gasparotto veut croire à de nouveaux retournements de situation, qui rendraient cette édition encore plus folle qu’elle ne l’est déjà.

« Il y a tellement de grosses étapes à venir, quand on a une mauvaise journée, ça peut remettre beaucoup de choses en cause dans ce Tour parce que le niveau est si haut, et il y a quatre mecs qui ont un écart de 20-30 secondes au sommet des cols », estime-t-il.

L’expérience de Roglic et la sagesse dont a su faire preuve Evenepoel dans le massif auvergnat pourrait leur bénéficier dans les dix derniers jours, alors que le Belge se montre optimiste pour la suite.

« Les Pyrénées et les Alpes ça me convient mieux. Je serai prêt pour me battre », assure-t-il, avec dans un coin de la tête la dernière étape à Nice, un contre-la-montre, exercice dans lequel la hiérarchie entre les quatre premiers du général est beaucoup moins établie qu’en montagne.

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