Juliette Labous visait le podium, elle termine en 5e position du Tour de France Femmes. Mais la Française qui « a tout donné » et « ne regrette rien » a confirmé dimanche à Pau qu’elle fait partie des valeurs sûres d’un peloton au sein duquel Cédrine Kerbaol prend de plus en plus de place.
En repartant vêtue du maillot blanc de meilleure jeune, cette dernière fait partie des satisfactions françaises de la Grande Boucle que les expérimentées Coralie Demay (30 ans, 27e) et Audrey Cordon-Ragot (33 ans, 33e) peuvent aussi quitter avec le sourire.
« Je serai satisfaite de mon Tour si je le termine avec la sensation d’avoir tout donné. Le podium, ce serait super. Si c’est 5e ou 6e, je m’en satisferai aussi », avait dit à l’AFP Juliette Labous à la veille du départ à Clermont-Ferrand.
Après une première étape où elle avait concédé près d’une minute sur ses rivales, victime d’un coup de chaud, la Franc-Comtoise est bien revenue dans le parcours.
La grimpeuse de l’équipe DSM a notamment été l’une des animatrices de l’étape reine au sommet du Tourmalet samedi (5e) où elle a vécu « un moment magique », « rendu mythique par le brouillard » et où la « foule de supporters » l’encourageant lui « a donné des frissons ».
Reste qu’après avoir pris la 4e place de l’édition de la renaissance en 2022 puis s’être classée 2e du Giro d’Italia Donne début juillet derrière la Néerlandaise Annemiek van Vleuten, Labous rêvait sans doute plus grand que sa 5e place.
« Je suis quand même satisfaite de ma semaine et de mes deux dernières journées. Je vais maintenant prendre trois jours de repos avant de m’envoler jeudi pour (les Mondiaux de) Glasgow », a conclu la Bisontine qui, à 24 ans seulement, estime avoir encore « une belle marge de progression ».
Cédrine Kerbaol
C’est forcément aussi le cas de Cédrine Kerbaol, meilleure jeune (moins de 23 ans) de ce Tour, avec plus de trois minutes d’avance sur sa dauphine, la Néo-Zélandaise Ella Wyllie.
Parachutée leader de la formation allemande Ceratizit-WNT à 22 ans à peine, la championne de France du contre-la-montre a confirmé qu’elle fait déjà partie des locomotives du cyclisme tricolore à l’instar de Labous ou de la malheureuse Evita Muzic (24 ans), contrainte à l’abandon suite à des maux de ventre lors de la 5e étape alors qu’elle occupait une belle 9e place au classement.
13e du classement général final, 14e de l’étape du Tourmalet -le col qu’elle avait grimpé à… quinze reprises ces derniers mois, la Brestoise Kerbaol, rouleuse-grimpeuse qui s’est récemment installée dans les environs de Pau non loin des Pyrénées, a fait forte impression pour son premier Tour « grâce à une préparation hivernale au top ».
« J’ai changé beaucoup de choses cet hiver. Avant, je menais mes études en parallèle », désormais, je vis, je dors, le mange à 100% pour le vélo », explique-t-elle.
« Avant ce Tour, les filles ne me connaissaient pas dans le peloton. Cette semaine, j’ai montré de quoi j’étais capable et je serai sans doute plus respectée à l’avenir. Le but, c’est de les titiller dans quelques années », a-t-elle promis.
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