Romain Bardet, vainqueur de la première étape du Tour de France à Rimini dimanche et maillot jaune pour la première fois de sa carrière, a levé les bras pour la quatrième fois sur la Grande boucle. Voici un panorama de ses quatre victoires.
Loin du maillot jaune Chris Froome au général, Romain Bardet se lance à l’attaque dans un important groupe d’échappés lors de la 18e étape entre Gap et Saint-Jean de Maurienne. Un an après sa sixième place prometteuse au classement général, il fait parler ses qualités de descendeur pour s’isoler à l’avant. Son compatriote Pierre Rolland ne parvient pas à le rattraper, et prend la deuxième place. Grâce à sa victoire, Bardet, 24 ans à l’époque, réintègre le Top 10 pour finalement terminer le Tour au neuvième rang.
Une nouvelle fois, Bardet profite d’une descente pour s’extraire du peloton des favoris. Il revient sur son équipier Mickaël Chérel, présent dans l’échappée du jour. Avec son aide, il rentre sur la tête de course et part en solitaire vers le Bettex à Saint-Gervais pour décrocher une victoire qui vaut cher au général. Cinquième avant l’étape, il se hisse sur la deuxième marche du podium. Une place de dauphin qu’il garde jusqu’aux Champs-Elysées, signant là son meilleur résultat dans le Tour de France.
Un an plus tard, le coureur de Brioude réalise la passe de trois lors d’une arrivée inédite, placée tout en haut de l’altiport de Peyragudes dans les Pyrénées. L’étape est difficile, avec le terrible col de Menté et le Port de Balès au menu.
Bardet fait la différence
Mais Bardet fait la différence dans les derniers hectomètres, où la pente atteint 16%. En danseuse, balançant son guidon de droite à gauche et le visage déformé par l’effort, il met tous ses rivaux du classement général à distance et franchit la ligne en vainqueur, 22 secondes devant le maillot jaune Chris Froome. Le leader d’AG2R termine le Tour à la troisième place du général, sur le podium pour la deuxième année consécutive.
Son dernier Tour de France
Bardet l’a annoncé quelques jours avant le Grand départ à Florence: à 33 ans, il dispute son dernier Tour de France, une épreuve sur laquelle il n’a jamais encore porté le maillot jaune. Dès la première étape, l’Auvergnat attaque à plus de 50 km de l’arrivée. Aidé par le travail énorme de son jeune coéquipier Frank van den Broek, parti en éclaireur dans l’échappée, il descend à toute vitesse vers Rimini, la ville de Marco Pantani. Le peloton sur ses talons, il franchit la ligne en tête, le sourire jusqu’aux oreilles, avant de filer vers le podium pour se parer de jaune.
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