La course, l’ambiance et surtout la victoire: Tadej Pogacar a vécu « une journée parfaite » sur les routes du Tour des Flandres qu’il a remporté pour la deuxième fois dimanche.
Question: Quel était le plan aujourd’hui, attaquer le plus possible ?
Tadej Pogacar : « Le but était de durcir la course au maximum et d’attaquer dans le deuxième passage du Vieux Quaremont. C’était difficile de décrocher mes adversaires. Mathieu (van der Poel) était super fort. Wout (Van Aert) et Mads (Pedersen) se sont accrochés. J’ai dû y aller à fond dans chaque montée. Je n’étais sûr de rien. Lors du troisième passage au Vieux Quaremont, je me suis rendu compte au sommet que personne n’avait suivi. Mais ce n’était pas gagné encore. Je n’étais pas certain d’avoir suffisamment d’énergie pour arriver au bout. »
Est-ce que vous aimez affronter ces coureurs ?
« Oui, c’est vraiment une super génération. J’adore courir contre eux, ce sont de grands champions, de bon gars aussi. J’ai vécu une journée incroyable aujourd’hui grâce à eux, à mon équipe et aux supporters. Monter le Vieux Quaremont et toutes ces côtes avec autant de monde sur le bord des routes, c’est exceptionnel. C’était juste une journée parfaite. »
L’ogre Tadej Pogacar frappe encore ! Le champion du monde remporte son deuxième Tour des Flandres après 2023 et glane son huitième Monument !
Mads Pedersen et Mathieu van der Poel complètent le podium #LesRP #RVV25 pic.twitter.com/X40R99r3I9
— Eurosport France (@Eurosport_FR) April 6, 2025
Vous avez été rapidement isolé dans votre équipe.
« On a eu beaucoup de malchance mais parfois ça ne marche pas comme vous le voulez. Mathieu (van der Poel) aussi a chuté. Mais faire partie de cette équipe est un rêve pour moi. Ils se donnent à 100% et je les remercie pour ça. Malheureusement on a rapidement perdu Jhonny (Narvaez) et Tim (Wellens). Florian (Vermeersch) a été obligé de recoller pendant toute la journée. Mikkel (Bjerg), je pense que les gens ne réalisent pas le boulot qu’il a abattu. Nils (Politt) aussi. Le petit Antonio Morgado a été impressionnant. Il sera un grand champion. »
Quand Van der Poel est tombé, vous avez décidé de l’attendre ?
« A ce moment-là, tout le monde se battait pour les positions. Après la chute, il y a eu quelques accélérations mais rien de fou. Personne n’avait envie de démolir la course, ce n’était vraiment pas la chose à faire. J’aurais même préféré qu’on attende un peu plus parce que Tim et Florian étaient encore plus loin derrière. Mais c’est la course. »
Cette victoire vous met en confiance pour Paris-Roubaix ?
« Ce sera une course complètement différente mais, oui, bien sûr que la victoire aujourd’hui m’apporte de la confiance. J’ai vu que j’avais de bonnes jambes. J’attends ça avec impatience. J’espère qu’il fera aussi beau qu’aujourd’hui. Ce sera ma première fois mais j’ai une équipe très forte, avec des coureurs qui ont déjà fait podium là-bas (Politt et Vermeersch). Je suis prêt à relever le défi. »
Propos recueillis en conférence de presse.
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