Un médecin a refusé de vacciner une « petite dizaine » de jeunes qui s’étaient présentés dans un centre itinérant de vaccination à Bléré, en Touraine. Il aurait déclaré que « les études pour les moins de 16 ans n’étaient pas bien faites », ainsi que l’a rapporté la mère d’une adolescente à France Bleu.
Plusieurs adolescents souhaitaient profiter du vaccibus itinérant, qui se trouvait de passage à Bléré, pour se faire vacciner contre le Covid-19. Mais le médecin en charge de la vaccination a refusé de faire l’injection à un petit nombre d’entre eux, expliquant que ceux-ci le « remercieraient plus tard ».
L’un des jeunes était une fille de 13 ans. Accompagnée de son père, elle était venue pour y subir son injection de vaccin contre le Covid, munie de tous ses documents. Tous deux avaient patienté plusieurs heures et lorsque le tour de la jeune fille est arrivé, elle s’est vu refuser son injection.
Interrogée par France Bleu Touraine, Sophie, la mère de l’adolescente, a expliqué que le médecin généraliste aurait refusé de vacciner sa fille car, avait-il dit, « les études pour les moins de 16 ans n’étaient pas bien faites ».
« Il a dit que plus tard on le remercierait »
Sophie a indiqué qu’après quatre heures d’attente, le médecin a refusé de vacciner sa fille « sous prétexte qu’elle avait moins de 16 ans ». « Il a dit que plus tard on le remercierait », a renchéri Sophie, pointant le fait que sa fille ne faisait l’objet d’aucune contre-indication vaccinale. « Le pompier présent à côté a bien fait comprendre à mon mari que cela ne servait à rien de s’énerver car le médecin ne changerait pas d’avis, qu’il avait déjà fait ça plusieurs fois le matin », a-t-elle également soulevé.
« Que ce médecin fasse ce qu’il veut dans son cabinet, pas de problème, mais là il est dans un camion de pompier affrété par la préfecture… je ne comprends pas », s’est indignée cette mère de famille mécontente.
Contacté ce lundi par nos confrères, le maire de Bléré a affirmé qu’une « petite dizaine » d’adolescents de moins de 18 ans n’avaient pas eu leur injection. Selon lui, ce fait est « regrettable ». Pour autant, 175 personnes ont reçu leur injection dans ce centre itinérant.
Le vice-président du Conseil de l’Ordre des médecins d’Indre-et-Loire a réagi
Christophe Géniès, le vice-président du Conseil de l’Ordre des médecins d’Indre-et-Loire, s’est dit « interpellé » par cet incident. « Des médecins réfractaires à la vaccination, il y en a toujours eu et il y en aura toujours. Le médecin est seul maître à bord, c’est lui qui prend la décision de vacciner ou pas sur des arguments médicaux », a-t-il confié auprès de France Bleu. Il a déclaré que « s’il n’y a pas d’arguments probants, c’est contraire aux données prouvées de la science et c’est contraire à la déontologie médicale ». D’autre part, si une plainte est déposée au Conseil de l’Ordre des médecins, alors cela pourrait donner lieu à une procédure ordinale, a-t-il encore mentionné.
Sophie a depuis été contactée et un rendez-vous lui a été proposé pour sa fille. France Bleu a également ajouté qu’après quelques incertitudes, « la Préfecture et l’Agence régionale de santé ont admis un défaut d’information ».
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