Alors que les écoles enseignent l’idéologie de la libération sexuelle et de l’identité de genre dès la maternelle aux États-Unis, que l’administration Biden encourage des traitements médicaux précoces pour traiter la dysphorie de genre et que les influenceurs alimentent un phénomène de mode sur les médias sociaux, un nombre record d’adolescents se croient transgenres et décident de prendre des hormones ou de subir une opération de réattribution sexuelle.
Les adultes toujours plus inquiets lancent l’alerte quant au manque d’études scientifiques permettant de cautionner des traitements médicaux extrêmement lourds qui modifient de façon permanente la physiologie d’un jeune et laissent ses problèmes de santé mentale non résolus, voire accentués.
Miriam Grossman, psychiatre pour enfants et adolescents et professionnelle de la santé mentale depuis 40 ans, explique pour l’émission American Thought Leaders d’EpochTV que l’industrie du genre repose initialement sur les mensonges d’un psychologue perturbé.
« La personne à l’origine de cette théorie est le Dr John Money, qui a émis l’hypothèse que la biologie d’une personne – son corps, ses chromosomes – est complètement distincte de son sentiment d’être un homme ou une femme », explique le Dr Grossman.
Toute l’industrie entourant l’idéologie du genre, poursuit‑elle, est basée sur un concept dont la véracité n’a jamais été prouvée, des cliniques et hôpitaux spécialisés aux drapeaux de la fierté transgenre en passant par l’émergence d’un mouvement pour les droits civils des transgenres.
« En réalité, c’est exactement le contraire qui a été prouvé. Toute cette idée que notre identité de genre est totalement indépendante de notre corps biologique a en réalité été invalidée lors des travaux du Dr Money. »
Le Dr Money a joué un rôle déterminant dans la création de la première clinique pratiquant des opérations de réattribution sexuelle sur des enfants et des adultes, la Johns Hopkins Gender Identity Clinic.
Dans les années 1960, le Dr Money a voulu prouver au monde sa théorie de l’identité sexuelle, jusqu’au jour où une opportunité parfaite s’est présentée à lui pour faire une étude de cas. Cependant, toute l’expérience a réfuté ses postulats. Finalement, toutes les thèses issues de ses travaux ont été validées, mais elles l’ont été par un système corrompu.
Les jumeaux canadiens
Tout commence avec l’histoire de Janet et Ron Reimer, explique le Dr Grossman. Il s’agit d’un couple canadien qui consulte le Dr Money au milieu des années 1960 du fait que l’un de leurs jumeaux, Bruce, a subi une circoncision bâclée à l’âge de 8 mois. De ce fait, ses organes génitaux sont déformés de façon permanente.
Après avoir vu le Dr Money faire part de ses recherches dans une émission de télévision, les parents envisagent que leur fils gravement blessé pourrait, comme le préconise le Dr Money, changer de sexe et vivre une vie heureuse en tant que fille.
L’hypothèse du Dr Money est que les humains n’ont aucune identité de genre à la naissance.
« Il a dit aux parents de changer immédiatement le nom de Bruce pour un nom de fille, de l’habiller en fille, de dire à tout le monde que c’était une fille et de ne jamais, jamais, lui dire la vérité sur sa naissance, ni sur ce qui lui était arrivé. »
Le Dr Money conseille donc aux parents de faire castrer Bruce et de demander aux médecins de construire un appareil génital féminin. Bruce est alors rebaptisé Brenda et élevé comme une fille.
Cependant, après avoir été traités par le Dr Money pendant de nombreuses années, les jumeaux refusent catégoriquement de le revoir vers l’âge de 10 ans. Il est révélé plus tard que le Dr Money abuse sexuellement des jumeaux pendant leurs rendez‑vous. Bruce ne sera jamais heureux en tant que fille et préservera des penchants masculins qui le perturberont toute sa vie.
Lorsque les parents révèlent finalement la vérité aux jumeaux qui entament leur puberté, Bruce (Brenda à l’époque) veut absolument redevenir homme et prend le nom de David.
« Nous voyons l’arrogance incroyable d’un universitaire de haut niveau, très respecté. L’arrogance avec laquelle il a exploité cette famille pour la présenter comme la preuve de sa théorie. »
Alors qu’il traite les jumeaux, le Dr Money reçoit un grand nombre de récompenses, y compris 25 ans de financement continu de la part des National Institutes of Health (NIH).
« Ses idées sur le genre ont été institutionnalisées et immédiatement adoptées dans tout un domaine de la médecine, la santé mentale, la psychiatrie, et en dehors de la médecine également. »
L’endoctrinement
Actuellement, les enfants sont endoctrinés avec l’idéologie de genre du Dr Money. La plupart des jeunes ne croient pas au lien fondamental entre le corps biologique et le genre, ce qui, selon le Dr Grossman, est troublant.
Elle cite un sondage publié en septembre par le New York Times. Selon ce sondage, 60% des personnes interrogées âgées de 30 ans et plus estiment que le genre est déterminé par le sexe biologique, mais 61% des personnes interrogées âgées de 18 à 29 ans croient que l’identité de genre est distincte du sexe biologique.
La différence entre le groupe plus jeune et celui plus âgé est directement liée à la propagande de l’idéologie du genre, affirme le Dr Grossman. En effet, dès l’âge de 5 ans, les enfants sont endoctrinés avec les théories du Dr Money dans les écoles américaines.
On répète aux enfants que l’identité de genre est distincte du corps biologique et que l’on peut choisir son identité de genre. On présente cela comme un fait, de la même manière qu’on leur enseigne que Sacramento est la capitale de la Californie.
On leur apprend qu’une personne peut choisir son propre genre et que des « soins d’affirmation du genre » sont disponibles à cet effet.
Ces « soins » commencent par des bloqueurs de puberté, puis passent par des hormones sexuelles, pour finir par une chirurgie de réattribution sexuelle. À ce stade, les enfants ne pourront plus revenir en arrière.
Des chercheurs de l’Université Vanderbilt à Nashville, dans le Tennessee, ont publié une étude dans la revue JAMA Pediatrics et ont indiqué qu’aux États‑Unis, le nombre de chirurgies d’affirmation du genre pratiquées sur la poitrine, touchant des adolescents âgés de 13 à 17 ans (principalement des filles faisant une mastectomie), est passé de 100 chirurgies en 2016 à 489 chirurgies en 2019, soit une différence de 389%.
Les adolescents n’ont pas fini de grandir et se découvrent eux-mêmes. Leur permettre de faire un changement drastique du corps pendant ou avant la puberté a un impact dévastateur sur de la plupart d’entre eux et sur leurs familles, déclare le Dr Grossman.
Le protocole hollandais
Avant les années 1990, la majorité des patients à la recherche d’un traitement médical pour la dysphorie de genre étaient des hommes dans la trentaine ou la quarantaine, poursuit la psychiatre. Les médecins ont constaté que les hormones et les chirurgies de réattribution sexuelle étaient moins efficaces après la puberté. Ils ont donc pensé que s’ils commençaient ces traitements avant la puberté, le patient pourrait obtenir de meilleurs résultats.
Des chercheurs hollandais ont mis au point une expérience qui a résulté sur ce qu’on appelle aujourd’hui « le protocole hollandais ». Les enfants n’étaient choisis pour participer à leurs recherches que s’ils étaient gênés par leur sexe biologique dès leur plus jeune âge et que leur mal‑être s’aggravait à la puberté. En outre, ils ne devaient présenter aucun autre problème de santé mentale.
« Ils ont pris ces enfants et les ont mis sous bloqueurs de puberté à l’âge de 12 ans. Et ces bloqueurs de puberté n’avaient jamais été utilisés auparavant dans ce but, et à ce jour, les bloqueurs de puberté ne sont pas autorisés ou approuvés par la FDA, ni dans aucun pays, pour être utilisés dans le cas de la dysphorie de genre. »
Ils ne sont approuvés que pour des troubles ou des conditions médicales comme la puberté précoce.
Les chercheurs ont alors administré des hormones sexuelles aux 55 enfants participant à l’étude. Ensuite, les enfants ont été autorisés à subir une opération chirurgicale s’ils le souhaitaient. Cette étude avait des limites importantes, notamment le fait qu’il n’y avait pas de groupe témoin à côté des enfants en transition.
Selon le Dr Grossman, de nombreuses preuves indiquent que si les enfants mal à l’aise avec leur genre à l’adolescence avaient été laissés tranquilles, pour la majorité, leur dysphorie aurait disparue d’elle-même à la puberté.
Ce protocole hollandais a immédiatement été adopté dans d’autres pays, notamment aux États‑Unis, comme « la solution pour ces enfants ».
Les soins « d’affirmation du genre »
Selon le Dr Grossmann, l’expression « soins d’affirmation du genre » est un euphémisme qui désigne en réalité des expériences médicales radicales laissant les patients avec des problèmes de santé physique à vie, sans traiter de près ni de loin les problèmes de santé mentale.
Il faut noter, encore une fois, la manipulation du langage et l’utilisation orwellienne du langage, lorsque le terme « affirmation du genre » est utilisé. Il s’agit d’expériences aux frais des patients.
« Les gens paient un prix très élevé pour ces expériences médicales. »
« L’affirmation de l’identité sexuelle signifie que quel que soit l’âge de l’enfant ou les autres problèmes dont il peut souffrir, c’est son identité et on doit l’accepter. On doit permettre à cette identité de s’affirmer. Et on doit lui donner le traitement qu’il souhaite. »
Le président Joe Biden et la secrétaire adjointe à la Santé et aux Services sociaux, le Dr Rachel Levine (transgenre), font la promotion de ces traitements, et la majorité des organisations professionnelles américaines les soutiennent, ce qui laisse aux parents une bataille difficile à mener s’ils s’opposent au souhait du leur enfant de changer de sexe.
De plus, il n’y a pas assez d’études à long terme concernant l’impact des « soins d’affirmation du genre » sur les enfants, en revanche, il existe de nombreuses preuves de risques, comme le développement de caillots sanguin, un risque accru de crises cardiaques, de cancers, d’insuffisance rénale et de ménopause précoce. Enfin, menés à terme, ces soins rendent stérile.
Malgré tous les effets néfastes des « soins d’affirmation du genre », l’administration Biden tente de rendre obligatoire la participation et le soutien de tous les professionnels de la santé pour que les enfants reçoivent ce type de traitements.
Dysphorie de genre à déclenchement rapide
La clinique du genre Tavistock, à Londres, a vu une augmentation phénoménale du nombre d’enfants cherchant à changer de sexe, la plupart présentant une dysphorie de genre à déclenchement rapide.
« Lorsqu’elle a ouvert ses portes en 1989, au cours de la première décennie, de 1989 à 1999, elle recevait en moyenne 14 enfants par an. Si on regarde les chiffres disponibles les plus récentes, qui datent, je pense, de 2019 à 2020, la clinique Tavistock avait traité cette année‑là 2700 enfants qui faisaient la queue pour traiter leur dysphorie de genre. »
Ces enfants ne répondaient pas aux critères du protocole hollandais, car ils ont développé une dysphorie de genre à l’adolescence et présentaient des problèmes de santé mentale tels que l’autisme, la dépression, l’anxiété et des traumatismes liés à des abus sexuels.
« Et pourtant, nous utilisons le protocole hollandais, ses conclusions, pour aller de l’avant et traiter médicalement ces enfants avec des hormones et des opérations chirurgicales qui, dans de nombreux cas, vont les rendre stériles. »
Le Royaume‑Uni et d’autres pays européens sont en train de réévaluer les soins d’affirmation du genre, mais aux États‑Unis, on fait tout pour les maintenir. Joe Biden et Rachel Levine ayant récemment exhorté les adultes et les organisations professionnelles à affirmer l’identité de genre des enfants.
« Tavistock a fermé ses portes en raison de profondes inquiétudes quant à la sécurité des traitements dispensés aux enfants. Des pays comme la Suède, la Finlande, la France et la Belgique font volte‑face en ce qui concerne les soins dits ‘d’affirmation du genre’ et remettent le traitement de la santé mentale en priorité pour ces enfants. »
Ces pays disent « nous ne pouvons pas faire cela parce que ce n’est pas sûr. Nous n’avons pas les données nécessaires. Nous faisons du mal à nos enfants. Nous n’avons pas la preuve que ces interventions sont réellement bénéfiques pour les enfants à long terme. »
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