Une trentaine de députés de la majorité ont adressé une lettre à la ministre des Affaires étrangères, Catherine Colonna, pour lui demander un examen très strict des aides publiques de la France à destination des Palestiniens.
Le sujet de l’aide publique au développement fournie aux Palestiniens divise depuis l’attaque sanglante du Hamas en Israël. Nombreux sont ceux qui souhaitent que ces financements ne soient pas détournés et bénéficient bien directement aux populations palestiniennes. C’est le cas de plusieurs députés de la majorité, qui ont adressé une lettre à Catherine Colonna ce mercredi 11 octobre, dans le but de rendre ces financements transparents.
« Nous estimons indispensable un examen très strict des financements fournis »
Écrite par le député Renaissance du Val-de-Marne et président du groupe d’amitié France-Israël de l’Assemblée, Mathieu Lefèvre, ainsi que par le député Renaissance de Paris David Amiel, la lettre a été signée par une trentaine de parlementaires appartenant aux groupes Renaissance, Horizons et MoDem.
Déclarant partager pleinement l’approche exprimée par le président de la République à propos des aides publiques apportées par la France aux Palestiniens, les auteurs de ce courrier ont signifié : « Nous ne pensons pas souhaitable d’arrêter, par principe, l’aide apportée qui remplit des objectifs humanitaires indiscutables, mais nous estimons indispensable un examen très strict des financements fournis, notamment en matière d’aide au développement. »
Les signataires souhaitent avoir « toutes les garanties » que ces financements bénéficient « directement et exclusivement aux besoins des populations civiles », ont-ils ajouté, voulant s’assurer qu’ils n’ont « pas pu être détournés, ni utilisés, directement ou indirectement, par les organisations terroristes, à commencer par le Hamas ».
S’assurer que ces aides n’ont pas servi à « cautionner la haine antisémite »
« Il s’agit également de s’assurer qu’ils n’ont pu servir à alimenter ou à cautionner la haine antisémite et contre Israël, notamment au travers de manuels scolaires ainsi que l’a condamné le Parlement européen », poursuivent-ils. Les députés en question réclament par ailleurs des informations « sur les procédures mises en œuvre pour assurer cette traçabilité, leur calendrier, leur méthode, leurs résultats, ainsi que sur les propositions concrètes que la France serait amenée à porter au niveau européen sur cette même question ». « Nous souhaitons par ailleurs connaître les modalités de retrait de ces aides le cas échéant », concluent les parlementaires.
Le gouvernement français a clairement déclaré ce mardi, par le biais du ministère des Affaires étrangères, ne pas être « en faveur de la suspension de l’aide qui bénéficie directement aux populations palestiniennes » et a ajouté l’avoir « fait savoir à la Commission européenne ». Mais cette dernière a, quant à elle, montré des discordances sur cette question.
La Commission a en effet annoncé un « réexamen urgent de l’assistance de l’Union européenne à la Palestine », alors qu’elle avait fait mention ce lundi d’une suspension de tous les paiements, ainsi que l’avait déclaré le commissaire européen Olivier Varhelyi.
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