La Belgique, confrontée à un trafic de cocaïne endémique au port d’Anvers (Nord), s’inquiète de capacités d’incinération insuffisantes pour cette drogue et donc de la sécurité des entrepôts où les saisies sont gardées avant d’être détruites.
« Il y a un problème de capacité des incinérateurs », a indiqué lundi à l’AFP un porte-parole des douanes belges, confirmant des informations publiées dans la presse flamande. Toutefois « une solution structurelle est en bonne voie », selon ce porte-parole, Francis Adyns.
Cette solution est notamment discutée entre le ministère de la Justice et les autorités de l’environnement de la région flamande. Elle pourrait faire l’objet d’une annonce « dès mardi », indique-t-on de source ministérielle.
Au cœur du problème : les quantités astronomiques de cocaïne provenant d’Amérique latine qui sont interceptées à Anvers, première destination européenne pour cette drogue. Selon les autorités belges, plus de 100 tonnes devraient être saisies en 2022, soit un nouveau record après les 89,5 tonnes de l’an dernier.
Des normes environnementales à respecter
Pour incinérer la cocaïne, « il y a des normes environnementales à respecter », ajoute M. Adyns. Et actuellement il y a trop peu d’incinérateurs agréés pour absorber ce qui est stocké dans les entrepôts des douanes, selon la presse.
Le procureur d’Anvers Franky De Keyser a alerté il y a quelques semaines le ministre de la Justice Vincent Van Quickenborne sur ce problème et les conséquences en terme de sécurité autour des lieux de stockage.
D’après le quotidien flamand De Standaard, la police d’Anvers a déjà remarqué des agissements suspects autour d’un entrepôt, un ou plusieurs individus faisant usage d’un drone pour des repérages.
Joint par l’AFP, le parquet d’Anvers a refusé tout commentaire.
Aucune précision n’a été donnée sur les quantités qui attendent actuellement d’être détruites.
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