Suite à de nombreuses interpellations de dealers à Paris, le ministre de l’Intérieur s’est félicité des actions mises en place pour lutter contre le trafic de drogue. Il envisage désormais de nouveaux projets pour continuer sur sa lancée.
Dimanche 15 août, dans une interview accordée au Figaro, le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin s’est exprimé sur le sujet complexe du trafic de stupéfiants. Il a dressé un bilan complet de la situation depuis le début de l’année. Au total, 57 tonnes de cannabis et de 52 millions d’euros ont été saisis, et 7 837 trafics ont été démantelés depuis janvier.
« C’est un coup très dur qui est porté contre la drogue, et qui explique sans doute les règlements de comptes auxquels nous assistons. Ces excellents résultats sont le fruit d’une mobilisation totale de l’État contre ce fléau, en particulier celle de l’Office anti-stupéfiants », a-t-il déclaré. Un résultat rendu possible grâce à la traque sans relâche des dealers dans les « quartiers témoins », aidé de « beaucoup d’effectifs et de moyens de vidéoprotection ».
Gérald Darmanin dresse ainsi un premier bilan plus que positif du dispositif : « Dans le quartier de la Goutte d’Or, à Paris, quartier au combien symbolique, occupé depuis mon enfance par des dealers, les forces de l’ordre ont ainsi interpellé plus de 1 500 délinquants et réalisé 253 affaires de stupéfiants en 4 mois ».
Face à ces résultats probants, le dispositif devrait s’étendre à d’autres villes gangrenées par les trafics de drogue, rapporte Valeurs Actuelles.
À noter que selon le Figaro, 4 000 points de deal sont actuellement répertoriés en France, un nombre qui a de quoi décourager mais qui ne semble pas effrayer le ministre de l’Intérieur, enthousiaste face aux performances de ces derniers mois.
Outre l’interpellation de plusieurs milliers de trafiquants, 100 000 consommateurs de drogue ont été verbalisés, « notamment grâce aux 62 000 amendes forfaitaires délictuelles dressées depuis le 1er janvier », a-t-il ajouté.
Il n’y a donc « aucune fatalité », a-t-il déclaré, envisageant des solutions à chaque problème. Pour la suite, afin de lutter contre les accidents mortels liés à la prise de stupéfiants, Gérald Darmanin a prévu de doubler les dépistages, et « arriver à près de 800 000 d’ici fin décembre ».
Enfin, il a rappelé sa ferme opposition à la généralisation des salles de shoot, une idée suggérée pour que les toxicomanes ne s’exhibent pas dans les rues : « Si on baisse les bras, nous aurons perdu une bataille morale en plus d’une bataille sur le terrain. Je l’ai dit et je le répète : la drogue, c’est de la merde qui brise des vies et qui tue », a-t-il martelé.
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