MéDECINE CHINOISE TRADITIONNELLE

Traitement de la dépression par la médecine chinoise antique

janvier 19, 2017 12:00, Last Updated: janvier 18, 2017 19:30
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Wen Zhi utilise la colère pour traiter la dépression

Le roi Qi Min était le souverain de l’état de Qi durant la période des Royaumes combattants de l’ancienne Chine. Quand il est tombé malade, des représentants furent envoyés dans l’état de Song pour inviter le ministre Wen Zhi, un médecin qualifié, à venir le soigner. Après avoir examiné le malade, Wen Zhi a dit au prince héritier «Le traitement de cette maladie nécessite de faire enrager le roi Min, mais une fois sa colère réveillée, ma vie sera en danger.» Le prince héritier et la reine promirent de protéger Wen Zhi. La maladie du roi Qi Min était une mélancolie inquiétante et constante que l’on appelle la dépression en médecine moderne. Wen Zhi conçut une «thérapie psychologique particulière» pour traiter le roi Qi Min.

Par quatre fois Wen Zhi ne vint pas ausculter le roi Qi Min alors que cela était prévu. Puis, lorsque Wen Zhi arriva dans la chambre du roi, il n’ enleva pas ses vêtements ni ses chaussures à la porte et se mit à genoux sur le lit du roi pour prendre son pouls. Son manque de respect flagrant suscita la fureur du roi Qi Min, qui était déterminé à faire tuer Wen Zhi. C’est de cette façon que Wen Zhi guérit la maladie du roi Qi Min.

Malheureusement, bien que le prince héritier et la reine aient tout essayé pour protéger Wen Zhi, le médecin qualifié finit par perdre la vie. Selon la légende, le roi Qi Min le fit bouillir dans un chaudron durant trois jours et trois nuits, mais Wen Zhi ne mourut pas. Toujours aussi enragé, le roi Qi Min étouffa finalement le médecin en plaçant le couvercle sur une marmite.

La sagesse de Hua Tuo dans la thérapie par la colère

Hua Tuo est un brillant médecin de la dynastie Han. Il traita un patient atteint d’une maladie similaire. Mais Hua Tuo agit plus prudemment que Wen Zhi car le patient était un gouverneur du comté. Hua Tuo confia au fils du gouverneur, que seul un accès de colère pouvait guérir de son père. Hua Tuo écrivit alors une lettre très dure qui critiquait les idées du gouverneur et la lui fit apporter par son fils. La lettre accusait le gouverneur de commettre divers méfaits. Puis Hua Tuo écrivit également une autre lettre, dans laquelle il décrivait en détail son raisonnement et son plan de traitement pour la maladie. Il donna également cette lettre au  fils du gouverneur.

Convoqué à la résidence du gouverneur, Hua Tuo accepta un montant considérable pour ses services sans aller rendre visite au gouverneur pour le traiter. Le gouverneur lut la première lettre de Hua Tuo et fou de rage, ordonna à son fils de poursuivre et de tuer Hua Tuo. Comme le fils du gouverneur avait lu la seconde lettre de Hua Tuo décrivant de façon détaillé ses plans de traitement, il envoya des gardes pour arrêter Hua Tuo mais en leur ordonnant de ne pas se dépêcher, permettant ainsi au médecin d’échapper à ses poursuivants.

Ayant appris que Hua Tuo avait pu s’échapper avec la somme substantielle qu’il avait reçu pour des frais de consultation non données, le gouverneur entra dans une colère monstrueuse. Il en vomi trois litres de sang de couleur sombre, mais une fois calmé, il découvrit qu’il était guéri.

Zhang Zi He, l’un des quatre éminents chercheurs en médecine de la Dynastie Jin, a également rapporté un cas médical similaire dans sa célèbre œuvre littéraire «Ru Men Shi Qin». Son traitement consistait à rester dans la maison de la personne atteinte, manger et boire à sa table,  demander des honoraires médicaux sans prescrire aucun traitement. Poussé à ses limites, le patient laissait éclater sa colère, après quoi il découvrait que sa maladie était guérie. Les trois cas utilisaient la même méthode : fâcher leurs patients pour favoriser leur rétablissement.

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