Armel Le Cléac’h a signé dimanche sa première victoire en huit participations sur la Transat Jacques-Vabre à Fort-de-France (Martinique), un résultat qui « fait du bien » au navigateur de 46 ans après des années de déboires en multicoques.
QUESTION : Quel est le sentiment qui domine après votre arrivée ?
REPONSE : « Cela fait du bien. C’est une grande joie, un soulagement. Ma première Jacques-Vabre a été douloureuse en 2005, j’avais chaviré. Depuis, il y a eu d’autres courses, des podiums en multicoques, mais jamais de grande victoire. C’est ma première en trimaran, ma première sur la Jacques-Vabre et la première pour ce bateau. Cela prouve qu’on a la capacité d’aller chercher des victoires avec Banque Populaire ».
Q: A quoi attribuez-vous cette victoire justement ?
R: « Le travail d’équipe a payé. Sébastien (Josse, co-skipper depuis 2021, ndlr), en plus de son talent immense de marin, de régatier, c’est un mec sympa et drôle. On se connait depuis des années et l’ambiance a été au beau fixe toute la traversée. Mais on a aussi trouvé des nouveaux réglages sur ce bateau incroyable, notamment au portant (quand le vent vient de l’arrière du navire, ndlr) qui nous ont permis d’être plus performants que la concurrence ».
Q: Quelle a été votre plus grande difficulté ?
R: « Le duel avec SVR Lazartigue (barré par François Gabart et Tom Laperche, 2e à l’arrivée ndlr). Ils nous ont mené la vie dure. Ils ont mené la course jusqu’à Madère et, quand on a commencé à se détacher, ils sont revenus au contact et nous ont doublés sur le fil à l’île de l’Ascension. C’était un beau combat car ils ne lâchaient rien non plus. C’est d’autant plus gratifiant. Sur cette course, on a eu tout ce qu’on voulait: de belles sensations, une super régate et une grande victoire ».
Propos recueillis en conférence de presse.
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