À l’appel de quatre syndicats, les routiers sont appelés à la grève ce lundi pour réclamer de meilleures conditions de travail et de salaires.
Blocages, barrages filtrants, opérations escargot… Les salariés du transport routier et logistique sont appelés à la grève lundi par quatre syndicats de leur branche pour réclamer de meilleures conditions de travail et de salaires, compliquant davantage la situation sur les routes en plein conflit social sur les retraites.
« Les blocages se sont mis en place à partir de 4H00 du matin, à Lille, Vannes, Toulouse, Lyon (le marché MIN), Nancy (zone industrielle de Ludres) etc. », a précisé Charles Morit, de la CFDT routiers, premier syndicat de la branche, à l’origine du mouvement et rejointe par FO (3e), la CFTC (4e) et la CGC (5e). « Les voitures particulières ne sont pas concernées » par les barrages filtrants, a-t-il ajouté.
Augmentation des salaires, 13e mois, congé de fin d’activité
À une cinquantaine de kilomètres de Marseille, des chauffeurs routiers bloquaient ainsi les accès à une grande plateforme logistique où sont notamment implantés des entrepôts de grandes surfaces, « Clésud », à Miramas, selon la CFDT routiers. Augmentation des salaires, 13e mois conventionnel, permis professionnel, maintien du dispositif de congé fin d’activité (CFA)…: en pleine mobilisation contre la réforme des retraites, les mots d’ordre sont spécifiques.
Dans le Pas-de-Calais, quelque 200 personnes ont bloqué dès 05H00 l’accès à la zone industrielle de Douvrin, une importante base logistique au nord de Lens. « Nous venons de quitter la zone escortés par la police. Nous roulons à 20 km/h sur la N41, il y a plusieurs kilomètres de bouchons derrière nous. On va rejoindre l’A25 puis l’A1, l’opération devrait durer jusqu’à la mi-journée », a précisé Henri Talleu (CFDT). Au sud de Nancy, environ 150 routiers organisent des barrages sur la zone industrielle de Ludres depuis 3h30 et a priori jusqu’à la mi-journée.
Rassemblement à Paris fin de matinée
En Alsace, une opération escargot est également menée depuis tôt lundi matin sur l’A35/A4 par une vingtaine de camions avec une trentaine de militants, occasionnant un trafic très ralenti au sud et au nord de Strasbourg. « Nous allons bloquer le péage de Schwindratzheim », en ne laissant passer que les véhicules légers et en distribuant des tracts, avant de repartir en sens inverse aux alentours de 15H00, a indiqué Pascal Vaudin (CFDT).
En Bretagne, des routiers ont bloqué la zone industrielle du Prat à Vannes (Morbihan) de 21H30 à 08H00 lundi pour empêcher notamment les camions frigorifiques d’y accéder. En Pays de la Loire, une cinquantaine bloquent l’entrepôt ID Logistics à Derval (Loire-Atlantique) depuis 05H30. Ils comptent ensuite se rendre à Nantes en début d’après-midi pour manifester dans le centre-ville. À Rouen, le dépôt de bus est bloqué par les manifestants. En banlieue parisienne, des blocages ont été installés en Seine-et-Marne et à Genevilliers (Hauts-de Seine).
Un rassemblement doit se tenir à Paris devant le siège de la FNTR (Fédération nationale des transports routiers) dans le 17e arrondissement, où les routiers doivent être reçus en fin de matinée.
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