À mesure que l’Europe entre dans l’hiver, les conditions sont de plus en plus difficiles pour les migrants qui cherchent à franchir les pays de l’Europe de l’Est. Ces derniers doivent braver, avec leurs enfants, des températures souvent négatives ainsi que d’abondantes chutes de neiges.
D’après France Info, après avoir traversé la Macédoine, les migrants doivent parcourir à pied les deux kilomètres séparant la frontière serbe de Miratovac, le premier point d’accueil serbe. Valentina Bollenback, porte-parole de l’association Save the children, évoque des enfants aux lèvres bleues, et souligne qu’il existe « un risque accru d’hypothermie, de pneumonie et d’autres maladies ». Des ouvriers rapportent une épaisseur de 15 cm de neige, et les prévisions météo parlent d’une température de -13°C à la frontière, et -20°C à Presevo.
Quelques images tournées par France Info :
Des migrants bravent le froid et la neige à pied pour atteindre la frontière serbe
L’Europe met la pression sur Athènes
De plus en plus de pays de l’Est demandent désormais à la Grèce de limiter l’afflux de migrants. Les personnels de Frontex, agence européenne de coordination des activités des garde-frontières, ne peuvent être déployés en Macédoine, car cette dernière ne fait pas partie de l’Union européenne.
Depuis mi-2015, une « route des Balkans » est née de l’afflux quasi continu des migrants, qui cherchent à gagner l’Europe du Nord par la Macédoine. Bruxelles a donc décidé d’augmenter la pression sur la Grèce afin d’obtenir la fermeture de sa frontière avec la Macédoine, qui pourrait bien ne laisser que quelques points pour laisser passer les seuls réfugiés, et décourager les migrants économiques.
« La Grèce subit une pression immense […] La commission a engagé des efforts considérables pour assister le pays [personnels de Frontex supplémentaires, aide financière, etc.]. La solidarité des autres pays, avec de l’expertise et l’accélération de la relocalisation des réfugiés [partout dans l’Union, en provenance de Grèce], est également essentielle. C’est la seule manière de retourner à une situation où les frontières intérieures de Schengen sont à nouveau ouvertes, la Grèce participant pleinement du système européen commun d’asile », indique la commission européenne.
La pression de l’Europe envoie également un message décourageant pour les futurs migrants qui traverseront la Turquie, en vue d poursuivre leur périple en Europe. Athènes, de son côté regrette un manque de solidarité de l’UE. Cette nouvelle situation pourrait bien bloquer, en Grèce, un grand nombre de réfugiés, ajoutant des difficultés supplémentaires au pays, déjà touché par une grave crise humanitaire. Depuis le 1er janvier, 36 000 migrants ont gagné les îles grecques.
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