FAMILLE

Trois choses qu’une enquêtrice sur les crimes contre l’enfance ne laissera jamais faire à ses propres enfants

janvier 11, 2023 15:22, Last Updated: janvier 11, 2023 20:03
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Les nouvelles inquiétantes concernant les pédophiles, les prédateurs en ligne, la campagne à connotation pédopornographique de la maison de haute‑couture Balenciaga, voilà autant de facteurs qui poussent les parents à serrer les enfants plus fort dans leurs bras avant de les border chaque soir.

Peu de gens savent mieux que Terra Avilla, 36 ans, enquêtrice sur les crimes contre l’enfance au bureau du procureur de district de Susanville, en Californie, quels sont les dangers qui nous guettent.

Cette enquêtrice et mère de trois enfants est également une influenceuse sur TikTok, sous le pseudonyme @thegirlcop, qui partage ses conseils avec les parents.

Dans ses vidéos devenues virales, Terra Avilla donne trois conseils aux parents pour protéger leurs enfants des prédateurs sexuels, qu’elle a détaillés pour Epoch Times.

En quoi cette policière se distingue en tant qu’experte dans son domaine et est en mesure de donner des conseils ?

(Avec l’aimable autorisation de Terra Avilla)

Seule femme officier lorsqu’elle a rejoint le service de police de Susanville en 2010, Terra Avilla était souvent sous‑estimée par ses collaborateurs, mais ses collègues ont vite compris son point fort.

Les victimes étant majoritairement plus à l’aise pour parler à une femme, elle a rapidement été affectée aux affaires de pédophilie.

« Comme j’en traitais un grand nombre, je suis rapidement devenue une experte », raconte‑t‑elle à Epoch Times.

« Je suis devenue une pro pour parler avec les enfants. J’ai appris à créer un contact avec eux et j’ai également découvert combien il est important d’avoir leur confiance. »

Forte de cette expérience d’enquête sur les crimes contre les enfants, elle s’est sentie obligée d’informer les parents sur la manière de protéger leurs enfants.

Elle partage trois conseils importants. Elle les applique avec ses propres enfants :

Numéro un – Pas de soirées pyjama

« Je ne les laisse pas participer à des soirées pyjama. Cela suscite toujours une énorme réaction, mais après 11 heures du soir, il n’y a rien de productif et ni de bon qui en ressort. »

« Même si je fais confiance aux parents de leurs amis, je n’ai aucun contrôle sur les autres personnes qui peuvent s’y rendre pendant que mon enfant est là‑bas. Les amis de leurs frères et sœurs, les amis des parents, les voisins, etc. »

Numéro deux – Pas de Snapchat

« Rien de bon ne vient de cette application », a‑t‑elle partagé dans une vidéo.

« Mettez tous leurs médias sociaux en privé et (…) évitez de parler à des inconnus sur toutes les plateformes de médias sociaux », explique‑t‑elle pour Epoch Times. « Les prédateurs utilisent de faux comptes, de fausses photos, voire de fausses vidéos, des numéros de téléphone, etc. pour persuader les jeunes esprits qu’ils ont leur age. »

Une fois qu’ils ont l’impression que cette « personne » – le prédateur – est leur ami, ils les préparent à envoyer des photos et d’autres informations personnelles.

(Avec l’aimable autorisation de Terra Avilla)

Les enfants sont très confiants et, étant donné qu’ils sont moins exposés au mal du monde, il leur est difficile de croire que cet « ami », avec lequel ils communiquent depuis quelques mois n’est pas celui qu’il prétend être.

Numéro trois – Ne pas garder de secrets avec d’autres adultes

« Les enfants doivent savoir qu’un adulte ne doit jamais leur dire de garder un secret », dit‑elle. « Il faut également dire aux enfants qu’ils peuvent tout vous dire, et que peu importe ce que les autres prétendent, vous les aimerez quoi qu’il arrive. »

« J’ai eu à traiter de nombreux cas déchirants où l’auteur menaçait de faire du mal à la famille de la victime, à son animal de compagnie, à son frère ou à sa sœur, etc. »

« On dit souvent aux victimes que le comportement du suspect est de leur faute, qu’elles iront en prison si elles parlent, etc. »

Dans une vidéo, elle a également partagé : « Il y a une grande différence entre avoir un secret et réserver une surprise. »

En plus de ces conseils, Terra Avilla a fourni deux conseils bonus sur TikTok :

Numéro quatre – Ne forcez pas vos enfants à embrasser des personnes qu’ils ne veulent pas, même des membres de la famille

« Je sais que cela semble vraiment méchant, mais c’est leur corps et s’ils ne veulent pas faire un câlin d’adieu à leur nounou, alors ils ont le droit de le faire et de fixer des limites. »

Numéro cinq – Les enfants ne devraient pas utiliser de « noms ridicules pour leurs parties intimes »

« Apprenez à vos enfants les noms corrects de leurs parties intimes », a‑t‑elle déclaré dans une vidéo, car si quelque chose devait arriver, les enquêteurs auraient plus de facilité à découvrir la vérité s’ils connaissaient les termes appropriés.

En plus d’avoir pris TikTok d’assaut, avec plus de 600 000 followers et 21 millions de likes, Terra Avilla a gagné le respect de ses collègues.

Elle a reçu une formation spéciale pour mener des entretiens médico‑légaux avec de jeunes victimes et est souvent appelée à utiliser les compétences uniques qu’elle apporte à la situation.

Mais le fait d’être une pionnière dans son domaine a présenté des défis, reconnaît‑elle.

« En tant que femme, tout ce que je faisais était scruté par mes partenaires masculins. J’avais l’impression que je devais être plus intelligente, plus forte et travailler plus dur qu’eux pour être acceptée. »

« Heureusement, j’avais un grand chef qui voyait ma valeur et me soutenait. »

Après un certain temps, son travail a parlé de lui‑même.

(Avec l’aimable autorisation de Terra Avilla)

Elle sait qu’elle ne sera peut‑être jamais celle qu’on appellera pour défoncer la porte lors d’un raid du SWAT. L’acronyme de « Special Weapons And Tactics » [armes spéciales et tactiques] : unité d’intervention américaine. « Mais je suis sûre que personne ne pourra jamais me remplacer », dit‑elle. « Et mes collègues respectent mon opinion. »

Bien que 99% de ses coéquipiers lui apportent leur soutien, elle admet que certains lui créent des difficultés.

« J’ai eu un partenaire qui a été horrible avec moi, qui a refusé de me soutenir lors d’appels, qui a versé de l’eau glacée sur mon siège de patrouille et qui a inventé des rumeurs à mon sujet. Cependant, comme il faut le faire pour tout tyran, je lui ai tenu tête et il a fini par démissionner. »

Elle a appris à mettre à profit le mépris des autres. Comme Sun Tzu l’a exprimé dans L’art de la guerre : « Paraissez faible quand vous êtes fort. »

« Les suspects me considèrent souvent comme n’étant pas une menace ni une personne intimidante. Parfois, en jouant le rôle d’une fille un peu bête, je suis capable d’obtenir beaucoup plus d’informations de leur part. »

« Je suis devenue incroyablement compétente dans l’art de ‘parler aux gens menottés’. »

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