Trois Français sont encore en otage en Iran, des sénateurs demandent leur « libération immédiate »

Par Epoch Times
25 juin 2024 13:14 Mis à jour: 25 juin 2024 13:14

Des sénateurs et sénatrices français ont remis mardi à l’ambassade d’Iran en France un courrier demandant la « libération immédiate » de trois Français détenus par Téhéran et considérés par le gouvernement français comme « otages d’État », a constaté une journaliste de l’AFP.

Dans ce courrier, dont l’AFP a eu copie, qu’a déposé le parlementaire socialiste Rachid Temal dans la boîte aux lettres de l’ambassade, 79 sénateurs attirent l’attention de l’ambassadeur iranien Mohammad Amin Nejad, en poste à Paris, « sur le sort » de Cécile Kohler, Jacques Paris et d’un troisième Français prénommé Olivier dont le nom n’est pas public.

Ils sont « injustement détenus en Iran », écrivent-ils.

En cette veille de journée internationale de lutte contre la torture, ils exigent que « leurs conditions de détention respectent les textes internationaux dont la République islamique d’Iran est cosignataire, à savoir la déclaration universelle des droits de l’Homme ; le pacte international sur les droits civils et politiques ainsi que la convention de Vienne sur les relations consulaires ».

En contradiction avec ces textes, ils déplorent l’absence de « procès équitable », le non respect des droits de la défense ou encore l’absence de visites consulaires régulières et des conditions de détention jugées indignes.

Des informations alarmantes

Le couple formé par Cécile Kohler et Jacques Paris avait été arrêté en mai 2022, accusé d’être des espions.

Les sénateurs sollicitent l’intervention de l’ambassadeur iranien pour obtenir leur transfert immédiat « de la section 209 dans laquelle ils sont incarcérés vers le quartier des prisonniers politiques, dont la rigueur est moins critique ».

« Les informations qui nous parviennent sont alarmantes pour l’état de santé physique et psychologique de Cécile Kohler et de Jacques Paris, lequel vient de fêter ses 71 ans, en détention », écrivent-ils également.

Ils précisent que dans la Section 209 de la prison d’Evin (Téhéran), les cellules n’ont pas de fenêtre et la lumière est allumée jour et nuit.

Les trois sorties de trente minutes par semaine qui leur sont accordées sont « parfois supprimées », ils « dorment à même le sol, sans matelas, sur une simple couverture de fortune », leurs codétenus sont changés « dès que des liens se nouent » et ils ne peuvent conserver les livres, lettres, photos que leur famille leur envoie, détaillent les sénateurs.

Cécile Kohler n’a reçu que trois visites consulaires.

Enfin, les familles du couple n’ont reçu aucune nouvelle depuis le 13 avril dernier, soit depuis plus de deux mois.

Soutenez Epoch Times à partir de 1€

Comment pouvez-vous nous aider à vous tenir informés ?

Epoch Times est un média libre et indépendant, ne recevant aucune aide publique et n’appartenant à aucun parti politique ou groupe financier. Depuis notre création, nous faisons face à des attaques déloyales pour faire taire nos informations portant notamment sur les questions de droits de l'homme en Chine. C'est pourquoi, nous comptons sur votre soutien pour défendre notre journalisme indépendant et pour continuer, grâce à vous, à faire connaître la vérité.