Mercredi, le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a tenu à rappeler (en évoquant l’invasion de l’Ukraine) qu’une troisième guerre mondiale serait « nucléaire et destructrice ».
Selon le journal russe Gazeta, d’autres médias russes et Reuters, M. Lavrov a affirmé dans une interview accordée à la chaîne arabe Al Jazeera : « La troisième guerre mondiale sera nucléaire et destructrice… Le président Biden est un homme d’expérience. Il a déjà déclaré que les sanctions sont la seule alternative à la guerre ». Il n’a pas donné plus de détails.
Il a ensuite ajouté que la Russie serait en « réel danger » si l’Ukraine se dotait d’armes nucléaires. Il n’existe aucune preuve que l’Ukraine ait tenté d’acquérir des armes nucléaires auprès de l’Occident, et l’Ukraine a renoncé à ses armes nucléaires au début des années 1990, après la dissolution de l’Union soviétique.
En début de semaine, le spectre de la guerre nucléaire est apparu lorsque le président russe Vladimir Poutine a ordonné aux forces de dissuasion stratégique de son pays, qui gèrent une partie de l’arsenal nucléaire russe, de se mettre en état d’alerte renforcée. Certains analystes ont fait remarquer que cet ordre avait pour but d’intimider les États‑Unis et l’OTAN afin qu’ils ne s’impliquent pas dans le conflit.
La Russie, comme les États‑Unis, possède des milliers d’armes nucléaires, mais les deux pays ont souligné au fil des années que la guerre nucléaire conduirait à l’anéantissement des deux parties, selon la doctrine militaire de destruction mutuelle assurée.
Dans un point de presse en début de semaine, Joe Biden a confirmé que les Américains ne devaient pas être inquiets par une guerre nucléaire.
« Nous évaluons la directive du président Poutine. Et à l’heure actuelle, nous ne voyons aucune raison de modifier nos propres niveaux d’alerte », a déclaré lundi à la presse Jen Psaki, porte‑parole de la Maison Blanche, ajoutant que les États‑Unis ne tenteront pas d’intensifier la rhétorique après les commentaires et l’ordre de M. Poutine. « Nous pensons qu’une rhétorique provocatrice comme celle‑ci concernant les armes nucléaires est dangereuse, qu’elle augmente le risque d’erreur de calcul, qu’elle doit être évitée et que nous nous y soustrairons », a‑t‑elle ajouté.
Jeudi après‑midi, heure locale, la Russie a affirmé que ses forces avaient pris la ville de Kherson, dans le sud de l’Ukraine, rapporte Reuters. Cependant, Oleksy Arestovych, un conseiller du président ukrainien, a affirmé :« La ville n’est pas tombée, notre camp continue à la défendre. » On constate des revendications opposées sur plusieurs points des deux côtés.
Le service d’urgence de l’Ukraine a déclaré mercredi à l’Associated Press qu’au moins 2 000 civils avaient été tués jusqu’à présent, bien que ce chiffre ne puisse être vérifié de manière indépendante.
Kharkiv, la deuxième ville d’Ukraine, qui compte environ 1,5 million d’habitants, a de nouveau été la cible de tirs ce mercredi. Au même moment, des photos satellite de Maxar montraient un énorme convoi de chars et autres véhicules russes sur plusieurs dizaines de kilomètres à l’extérieur de Kiev.
L’Agence internationale de l’énergie atomique, l’organisme de surveillance nucléaire des Nations unies, a déclaré que la Russie l’avait informé sur le fait que ses soldats occupaient la zone entourant la plus grande centrale nucléaire d’Ukraine, qui continuait cependant à fonctionner normalement.
L’Associated Press a contribué à cet article.
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