Les opérateurs de location de trottinettes électriques et la Mairie de Paris ont signé lundi une « charte de bonne conduite » pour renforcer la régulation de la circulation et du stationnement des trottinettes en libre-service dans la capitale.
La prolifération de ce mode de transport qui a conquis les rues parisiennes en quelques mois s’est transformée en casse-tête, que la Ville, mais aussi le gouvernement, cherchent à réguler. Elles sont environ 15.000 à Paris dont la situation arrive à « saturation », selon la mairie.
« Avec cette charte nous espérons que c’est une étape dans la construction d’une bonne relation avec les opérateurs », a déclaré Christophe Nadjovski, adjoint aux transports, lors d’une conférence de presse en présence des opérateurs signataires : Lime, Bird, Bolt, Jump, Wind, Tire, Hive, Dott, Voi et Flash.
Dans cette charte préparée pendant plusieurs mois, les dix opérateurs présents sur l’espace public parisien s’engagent « à mettre les trottinettes dans des emplacements dûment spécifiés et répertoriés » et à « faire en sorte » que les usagers y aient recours.
Début avril, le Conseil de Paris s’était engagé à créer 2.500 places de stationnement dédiées aux trottinettes. La Ville avait également adopté une série de mesures dont la verbalisation à hauteur de 135 euros en cas de circulation sur les trottoirs et 35 euros en cas de stationnement gênant.
La Ville exige également des opérateurs qu’ils mettent « gracieusement » à sa disposition « des données sur le déploiement et l’usage du service » destinées à une « meilleure connaissance des flux » et « l’optimisation des espaces de stationnements ».
Les opérateurs s’engagent aussi dans une démarche « solidaire et durable » en étant vigilants au recyclage des trottinettes, à l’approvisionnement en électricité verte ou encore à leur responsabilité sociale envers les salariés et prestataires.
« Si l’autorégulation échoue, la seule solution (…) consist(era) à interdire provisoirement en attendant la nouvelle loi », a prévenu Jean-Louis Missika, adjoint à l’urbanisme à la Mairie de Paris, en évoquant le projet de loi d’orientation des mobilités (LOM).
Ce texte, qui doit être adopté en juillet, définit le cadre d’utilisation des engins en libre-service comme les trottinettes ou les vélos. M. Missika a souhaité qu’il permette aux villes de « contingenter le nombre de trottinettes ».
De leur côté, les opérateurs ont salué la signature de cette charte et les « règles nécessaires », selon Arthur Jacquier, directeur général de Lime en France, leader sur le marché parisien avec « quelques milliers » de trottinettes à Paris, alors que le directeur France de Bolt, Henri Capoul, s’est dit « ravi de travailler avec la Mairie de Paris ».
Avec AFP
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