C’était le grand projet de sa vie. Après avoir investi 1,7 millions d’euros et 2 ans dans les travaux, le chef Jean-Paul Braga a ouvert son restaurant gastronomique en plein milieu de la crise du Covid, en septembre 2020, à Troyes (Aube). Privé de subvention parce que son entreprise ne rentre pas dans les cases, la situation financière du restaurateur est catastrophique.
Jean-Paul Braga avait depuis longtemps « le projet de passer à la vitesse supérieure » après avoir « trouvé son identité culinaire », a-t-il confié à L’Est éclair. Toutefois, plutôt que de passer à une vitesse supérieure, l’activité du chef s’est plutôt retrouvée au ralenti : il a ouvert son restaurant une semaine avant le deuxième confinement.
« Financièrement, je ne vous cache pas que ça ne va pas très bien », explique le restaurateur à France 3. « J’ai vendu ma maison, j’ai vendu ma voiture… mon restaurant c’est tout ce qu’il me reste. »
Jean-Paul Braga arrive à survivre en proposant des plats à emporter à sa clientèle puisqu’il n’a doit à aucune aide de l’État. Au mois de mars, il indiquait à l’antenne du Canal 32 que les banques ont accepté de reporter ses paiements.
L’entreprise du chef cuisinier, âgé de 52 ans, comme toutes celles créées pendant la crise, n’a droit à aucune subvention gouvernementale. « On n’entre pas dans les cases », déplore celui qui a 35 ans de métier. « Financièrement, il y a urgence », a-t-il ajouté.
La députée LR de l’Aube, Valérie Bazin-Malgras, alertée par la situation de l’entrepreneur ainsi que par d’autres malchanceux qui ont démarré leur projet « à la mauvaise date », a porté la question au sein de l’Assemblée nationale, ce qui lui a permis d’obtenir un entretien avec un représentant du ministère d’Alain Griset, le ministre délégué aux Petites et Moyennes Entreprises.
« Le gouvernement avait tout simplement oublié ces entreprises créées pendant la crise du Covid-19 et privées du fonds de solidarité », remarque Valérie Bazin-Malgras.
À la suite de cet échange avec le représentant du ministre, la députée a obtenu la promesse d’un décret. Un nouveau fonds de solidarité devrait couvrir 90 % des frais fixes, avec une rétroactivité à partir de janvier 2021.
Même si cette annonce ainsi que la réouverture progressive prochaine apportent un certain réconfort, Jean-Paul Braga reste inquiet pour l’avenir de son restaurant, pourtant avantageusement situé dans un site d’exception sur le quai des Comtes-de-Champagne.
D’autres enjeux viennent compliquer la gestion d’un restaurant. « La crise nous a fait perdre beaucoup de personnes dans le métier. Il y a eu de nombreuses reconversions professionnelles. On ne trouve personne à recruter en salle », s’inquiète le chef du Quai de Champagne.
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