Le président américain Donald Trump a déclaré au New York Post dans une entrevue vendredi qu’il est déterminé à continuer à contester les résultats de l’élection présidentielle devant les tribunaux.
Trump a déclaré à Michael Goodwin du Post qu’il pense que « cette élection a été fraudée ». Pour appuyer ses dires, il a souligné l’enthousiasme manifesté pour sa candidature lors de grands rassemblements et s’est insurgé contre le système du logiciel de vote utilisé pour comptabiliser les votes. Il a insisté sur le fait qu’il « n’est pas possible » qu’il ait perdu.
Lorsqu’on lui a demandé s’il accepterait les résultats si sa série de contestations judiciaires échouait, il a répondu : « Nous verrons comment cela se passe. »
« Il sera difficile de s’entendre, car on n’a pas laissé les observateurs des sondages entrer pour observer », a déclaré Trump, ajoutant : « Encore une fois, je ne peux pas vous dire ce qui va se passer. »
Trump a plusieurs recours juridiques en suspens dans les États clés faisant l’objet de conflits, et on spécule que si certains d’entre eux réussissent à bloquer la certification des résultats des élections, aucun des candidats ne recevra les 270 votes nécessaires du collège électoral et une « élection contingente » pourrait s’ensuivre, dans laquelle les délégués des États à la Chambre choisiraient le président.
C’est la voie vers une éventuelle victoire de Trump qu’Alan Dershowitz, professeur émérite de droit à Harvard, a décrite dans une entrevue accordée à Newsmax, prédisant que la stratégie de Trump consisterait à refuser au candidat démocrate Joe Biden ses chances d’obtenir 270 voix.
« Ce qu’il essaie de faire, c’est de refuser à Joe Biden 270 voix, en le défiant en Pennsylvanie, en Géorgie, au Nevada, au Michigan, en Arizona », a déclaré M. Dershowitz, ajoutant que le fait de ne pas permettre à Biden d’atteindre 270 sur 538 voix finirait par forcer les délégations des États membres de la Chambre à voter, là où les républicains ont un avantage sur les démocrates. Actuellement, le Parti républicain dispose d’une majorité de 26-23-1 des délégations des États à la Chambre des représentants.
« S’il peut maintenir le nombre de Biden en dessous de 270, alors la question est soumise à la Chambre des représentants, où, bien sûr, il y a une majorité républicaine parmi les délégations des États, et vous votez par État si elle est soumise à la Chambre », a déclaré M. Dershowitz. « Il essaie de suivre le schéma de trois élections du XIXe siècle. »
L’équipe de campagne de Trump ou son équipe juridique n’ont pas déclaré publiquement si cette stratégie est en place.
Une autre possibilité qui est évoquée est un scénario dans lequel le gouverneur et le corps législatif d’un État étroitement contesté soumettent deux résultats électoraux différents, ce qui conduit à une situation dans laquelle il y a deux séries de « duels d’électeurs », et il appartiendrait au Congrès de déterminer lequel accepter.
Entre-temps, Trump a déclaré à plusieurs reprises à M. Goodwin qu’il pense que le logiciel de vote, de Dominion Voting Systems, a été compromis d’une certaine manière, faisant écho à des remarques antérieures à ce sujet.
Le vote a été « compilé par une société privée de la gauche radicale, Dominion, avec une mauvaise réputation et un équipement si minable qu’il n’a même pas pu se qualifier pour le Texas (que j’ai gagné par beaucoup !) », a écrit Trump dans un tweet.
He won because the Election was Rigged. NO VOTE WATCHERS OR OBSERVERS allowed, vote tabulated by a Radical Left privately owned company, Dominion, with a bad reputation & bum equipment that couldn’t even qualify for Texas (which I won by a lot!), the Fake & Silent Media, & more! https://t.co/Exb3C1mAPg
— Donald J. Trump (@realDonaldTrump) November 15, 2020
« Rapport : Dominion a supprimé 2,7 millions de votes de Trump dans tout le pays. L’analyse des données révèle que 221 000 votes de Pennsylvanie sont passés du président Trump à Biden. 941 000 votes de Trump supprimés. Les États utilisant les systèmes de vote Dominion ont changé 435 000 votes de Trump à Biden », a écrit Trump dans un autre message sur Twitter.
He won because the Election was Rigged. NO VOTE WATCHERS OR OBSERVERS allowed, vote tabulated by a Radical Left privately owned company, Dominion, with a bad reputation & bum equipment that couldn’t even qualify for Texas (which I won by a lot!), the Fake & Silent Media, & more! https://t.co/Exb3C1mAPg
— Donald J. Trump (@realDonaldTrump) November 15, 2020
L’ancienne procureure fédérale Sidney Powell, avocate de la campagne de Trump, a laissé entendre dans une entrevue accordée dimanche que l’équipe juridique du président reçoit un déluge de preuves concernant des fraudes et des irrégularités électorales, notamment concernant Dominion Voting Systems, affirmant que le logiciel a fait passer « des millions de votes » de Trump à Biden.
Bien que Mme Powell ait refusé de fournir des détails sur les preuves qui seraient en sa possession, elle a déclaré à Fox Business qu’elle avait suffisamment de preuves de fraude électorale pour lancer une vaste enquête criminelle et que « nous nous apprêtons à renverser les résultats des élections dans plusieurs États ».
Dominion Voting Systems a nié à plusieurs reprises aux médias que ses logiciels et dispositifs ne sont pas sécurisés.
« Dominion Voting Systems nie catégoriquement les fausses affirmations concernant les problèmes de bascule des votes avec nos systèmes de vote », a déclaré la société dans une déclaration. « Les affirmations de suppression/interversion de votes sont complètement fausses. »
Une coalition nationale qui comprend l’Agence de la cybersécurité et de la sécurité des infrastructures du ministère de la Sécurité intérieure et l’Association nationale des directeurs d’élection des États a déclaré qu’il y a un manque de preuves soutenant l’affirmation selon laquelle le logiciel de vote a supprimé ou interverti des votes lors de l’élection.
« Il n’y a pas de preuve qu’un système de vote ait supprimé ou perdu des votes, changé des votes ou ait été compromis de quelque manière que ce soit », a déclaré la coalition dans une déclaration commune, et a qualifié l’élection de 2020 de « la plus sûre de l’histoire américaine ».
Ben Hovland, chef de la Commission d’assistance électorale, une agence fédérale qui teste et certifie les technologies électorales, a déclaré au MIT Technology Review dans une entrevue : « Il n’y a aucune preuve nulle part de fraude électorale généralisée. »
« S’il y a quelque chose à ce sujet », a déclaré M. Hovland, en référence aux allégations de fraude, « les responsables des élections voudront plus que quiconque aller au fond des choses. Ils se soucient de l’intégrité du processus et veulent s’assurer qu’il était équitable et que la volonté des électeurs est reflétée. »
NOUVEL HORIZON – Élections américaines : fraudes et manipulations
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