Trump élu président: comment il prévoit de changer l’Amérique

13 novembre 2016 11:15 Mis à jour: 13 novembre 2016 11:20

Les démocrates et les républicains sont au moins d’accord sur un point: « C’était l’élection la plus importante de notre vie ». Avec l’élection de Donald J. Trump comme 45 ème président des États-Unis, à quel changement faut-il s’attendre?

Trump a promis de rétablir la foi dans la nation pour les citoyens qui avaient commencé à y renoncer, et d’inverser les efforts déployés par l’administration précédente pour transformer la façon dont les États-Unis sont gouvernés.

Il a été non seulement un candidat à la présidence mais également le leader d’un mouvement. Les électeurs qui se sont retrouvés par dizaines de milliers lors des meetings de Trump, et qui l’ont acclamé comme une rock star, ont des sentiments de grief et un désir de changement.

Ceux qui ne font pas parti des tranches de revenu supérieures ont connu près de deux décennies de gel des salaires. Et depuis la crise de 2008, ils font fait face à un taux élevé de chômage. Ils croient que le manque d’emplois est lié à l’application laxiste des lois d’immigration du pays. De plus avec l’Obamacare, la classe moyenne a vu ses primes d’assurance maladie, le ticket-modérateur et les franchises médicales augmenter, et le réseau de médicale se réduire.

Il y a de plus un sentiment de mécontentement qui existe de longue date. Selon la société de sondage d’opinion américaine Gallup, depuis octobre 2005, plus de 60 % des Américains sont insatisfaits de la direction dans laquelle le pays se dirige.

En d’autres termes, une grande partie de la population a été blessée, et ils n’ont pas senti que les politiciens étaient attentifs à leur souffrance. Au contraire, ils estiment que les élites l’ont ignorée.

Un chroniqueur du Boston Globe a emprunté une phrase du romancier Carson McCullers pour décrire les électeurs de Trump comme le « restes des gens ». Hillary Clinton semble valider le sentiment des élites quand elle a dit lors d’un gala à New York que la moitié des électeurs de Trump faisaient partie du « panier des pitoyables ».

Si Trump se montre digne de la confiance que ses électeurs ont placée en lui, il pourra guérir une large blessure de la nation, alors que des dizaines de millions de citoyens qui se sont sentis aliénés pourront à nouveau croire que le système peut travailler pour eux.

Pour que ce système fonctionne, Trump a promis de « drainer le marais » de la corruption qui infecte une administration pourrie.

Cette accusation a élevé les enjeux dans ce qui en tout cas a été une élection farouche. Chaque fois qu’une démocratie commence à examiner des questions fondamentales sur la manière dont elle doit être gouvernée, le compromis devient difficile.

Juste avant les élections de 2008, Barack Obama a déclaré: « Nous sommes à cinq jours de transformer fondamentalement les États-Unis. » Cette élection a été en quelque sorte un référendum sur la question de savoir si les changements introduits par le président Obama seraient oui ou non cimentés dans la vie de la nation.

Discours de Donald Trump lors du dernier rassemblement de sa campagne présidentielle sur la place Davos à Grand Rapids, dans le Michigan, le 7 novembre 2016. (JEFF KOWALSKY / AFP / Getty Images)
Discours de Donald Trump lors du dernier rassemblement de sa campagne présidentielle sur la place Davos à Grand Rapids, dans le Michigan, le 7 novembre 2016. (JEFF KOWALSKY / AFP / Getty Images)

Discours de Donald Trump lors du dernier rassemblement de sa campagne présidentielle sur la place Davos à Grand Rapids, dans le Michigan, le 7 novembre 2016. (JEFF KOWALSKY / AFP / Getty Images)

Obama a cherché à changer face à l’opposition républicaine par des nominations à la magistrature, la mise en place de l’Obamacare, de nouvelles règlementations et décrets, et la signature d’accords internationaux.

Les républicains ont considéré les arrangements judiciaires d’Obama comme une manœuvre politique pour juger, et prendre des décisions sur la base de leurs préférences. Beaucoup des ordres exécutifs d’Obama et des nouvelles règlementations sont considérées par les républicains comme un accroissement inconstitutionnel du pouvoir exécutif et une atteinte au rôle du Congrès.

Le Contract With the American Voter (Le contrat de Trump avec l’électorat américain) annoncé lors de son discours à Gettysburg, en Pennsylvanie, le 22 octobre, annulerait une bonne partie du programme d’Obama. Trump désignerait des juges pour interpréter strictement la Constitution, annuler les décrets d’Obama, éliminer les règlementations, abroger et remplacer l’Obamacare, ainsi qu’établir des politiques visant à renforcer l’État-nation américain.

La réussite de Trump dépend en partie de savoir s’il pourra exercer la discipline qui lui a souvent fait défaut lors de la campagne. Il a montré à plusieurs reprises une faible endurance. En s’exprimant, le candidat a fait des déclarations dégradantes et rudes au sujet des femmes, d’un journaliste handicapé, des hispaniques et des musulmans, donnant beaucoup de mal à ses partisans pour l’excuser.

Plus d’une douzaine d’anciennes allégations d’inconduite sexuelle ont émergé au cours de la campagne et, à moins que celles-ci ne soient réfutées, elles continueront à faire de l’ombre à Trump pendant son mandat. De plus, le nouveau président fait face à un procès l’accusant de fraude dans le fonctionnement de l’Université Trump.

Tandis que Trump est un homme avec une vision et des sentiments profonds au sujet des États-Unis, il ne s’est pas positionné sur des points plus fins de la politique. La politique qu’il conduira finalement peut dépendre dans une large mesure de ses conseillers. Avec Trump fort de sa capacité à faire des affaires, on peut s’attendre à le voir travailler dur pour une gestion bipartite.

Voici ce que Trump a dit qu’il fera différemment de son prédécesseur.

 

  1. Corruption
    (Alex Wong/Getty Images)
    (Alex Wong/Getty Images)

    Dans une annonce publiée quelques jours avant les élections, Trump a déclaré: « Notre mouvement consiste à remplacer un fonctionnement politique défaillant et corrompu par un nouveau gouvernement contrôlé par le peuple américain.»

    Dans son Contract With the American Voter, Trump propose « un amendement constitutionnel pour imposer des limites de durée à tous les membres du Congrès ». Il promulguera un « gel du recrutement de tous les employés fédéraux pour réduire les effectifs hormis pour les services militaires, de la santé et sécurité publiques » et d’instituer une « exigence que pour chaque nouvelle réglementation fédérale, deux règlements existants soient supprimés ». Il propose également « une interdiction de cinq ans aux fonctionnaires de la Maison Blanche et du Congrès de faire du lobbying après avoir quitter le service gouvernemental », « une interdiction à vie pour les fonctionnaires de la Maison Blanche de faire du lobbying au nom d’un gouvernement étranger», et « une interdiction totale aux lobbyistes étrangers de collecter de l’argent pour des élections américaines ».

    Dans ses discours de campagne, Trump a également souligné la corruption de la presse. Les courriels publiés par Wikileaks ont montré que le directeur de la campagne Clinton, John Podesta, s’était arrangé avec la presse pour la couverture de la campagne. Un sondage réalisé par l’organisme d’analyse Media Research Center explique que lors des trois mois suivant la fin des conventions du parti, 91 % de la couverture médiatique de la campagne de Trump était hostile. Trump a proposé de modifier les lois sur la diffamation pour faciliter la poursuite de la presse.

    2. Immigration illégale

    (Huffaker/Getty Images)
    (Huffaker/Getty Images)

    C’est l’opposition de Trump à l’immigration illégale qui l’a d’abord positionné sur la scène politique nationale, alors que d’autres confrères ne semblaient pas réaliser l’intensité de ce sentiment qui préoccupe le Parti républicain. Dans un sondage d’avril 2016, le Pew Research Center a constaté que 66% des républicains soutiennent la construction d’un mur à la frontière mexicaine.

    Dans son Contract With the American Voter, Trump a proposé le End Illegal Immigration Act (Pacte de fin de l’immigration illégale). La loi financerait intégralement la construction d’un mur sur la frontière méridionale, étant entendu que le Mexique en rembourserait le coût aux États-Unis. Il établirait également une « peine d’emprisonnement fédérale minimale de deux ans fermes pour s’être rendu illégalement aux États-Unis après une expulsion antérieure et un minimum obligatoire de 5 ans pour réintégrer illégalement ceux qui ont fait l’objet de condamnation criminelle, des condamnations pour délits multiples, ou encore pour deux ou plus reconduites à la frontières. »

    Enfin, la loi augmenterait les peines pour les dépassements de visa et garantirait que les emplois soient d’abord ouverts aux travailleurs américains.

  1. Croissance économique
    (Bill Pugliano/Getty Images)
    (Bill Pugliano/Getty Images)

    Trump a fait campagne avec un programme de croissance économique. Il promet que sa politique améliorera la croissance du PIB comparée aux années Obama, en passant d’une moyenne de 2,1 %, à 3,5 à 4 %. Et il promet que d’ici 10 ans, sa politique produira 25 millions d’emplois. Il a l’intention d’y arriver en combinant les politiques fiscales, énergétiques, réglementaires et commerciales.

    Dans le cadre du plan fiscal de Trump, chaque groupe de revenu recevra une réduction d’impôt, la plus forte réduction étant accordée aux contribuables de la classe ouvrière et de la classe moyenne. Il réduira le nombre de tranches d’imposition de sept à trois, avec des taux d’imposition de 12 %, 25 % et 33 %.

    Trump réduira les taux d’imposition des sociétés de 35 % à 15 % et taxera à hauteur de 10% l’argent des entreprises ramené aux États-Unis et gagné à l’étranger. En raison des taxes élevées auxquelles les entreprises américaines sont soumises, le montant placé à l’étranger est estimé à 2.2. billion d’euros

    Dans son programme, Trump promet de « lever les restrictions pesant sur la production d’énergie issue des réserves américaines, y compris le schiste, le pétrole, le gaz naturel et le charbon pour une valeur d’environ 46 000 milliards de dollars en salaires ».

    Trump propose également une refonte de la réglementation qui « ajoutera des milliards de nouvelles richesses à l’économie ». Parmi ces règlements, le Clean Power Plan sera mis au rebut, qui selon les estimations de Trump fermera la plupart des centrales électriques au charbon.

  1. Commerce
(PAUL J. RICHARDS/AFP/Getty Images)
(PAUL J. RICHARDS/AFP/Getty Images)

La gestion du commerce est peut-être l’un des aspects les plus controversés des résolutions économiques du nouveau président. Jusqu’à ces élections, démocrates comme conservateurs se prononçaient en faveur des traités encourageant les échanges internationaux, tels que l’ALÉNA (Accord de Libre Échange Nord-Américain) ou encore le TPP (Partenariat Trans-Pacifique).

Le point de vue du milliardaire tranche nettement avec ces positions habituelles, puisqu’il propose de renégocier ou de sortir de l’ALÉNA, qu’il qualifie de « désastreux, » et de se retirer du TPP.

Trump est, selon ses dires, convaincu du bien fondé du libre échange, mais souhaite néanmoins négocier les nouveaux traités commerciaux. Le but étant de s’« assurer que chaque accord commercial soit profitable à la croissance du PIB, renforce la capacité de production, et réduise le déficit commercial. »

Au sujet des acteurs navigant un peu trop librement en terme de commerce international, la Chine par exemple, Trump souhaite mettre en place des tarifs visant à contraindre ces pays à jouer le jeu. Au sujet de la Chine en particulier, il souhaite l’exposer en tant que manipulateur de devises, et de porter les dossiers problématiques liés au commerce international avec la Chine devant l’Organisation Mondiale du Commerce (OMC).

L’un des conseillers économiques de Trump, Peter Navarro, professeur d’économie et de politique publique à l’université de Californie-Irvine, explique dans une interview accordée à NPR que la Chine subventionne illégalement ses exportations, dérobant 274 milliards d’euros de propriété intellectuelle par an, et contraint les entreprises étrangères opérant en Chine à transférer leur savoir-faire technologique à des compagnies locales.

  1. Législation
(Mark Wilson/Getty Images)
(Mark Wilson/Getty Images)

Dans son Contract With the American Voter, Trump a annoncé que le jour de son investiture, il « annulerait toutes les actions exécutives inconstitutionnelles, notes de services et ordres entrepris par le président Obama. » Les républicains ont exprimé leur désaccord au sujet des actions exécutives entreprises par Obama qui ne sont soutenues par aucune législation, et qui confèrent à l’ancien président une autorité qui n’est pas garantie par la Constitution.

[NOTE: les actions exécutives sont des mesures que le président peut prendre, et qui n’ont pas besoin de s’inscrire dans un cadre légal. Elles peuvent ensuite être remises en cause par la cour de justice ou le congrès]

Trump a aussi promis de nommer à la cour suprême un remplaçant pour Antonin Scalia, décédé en février dernier, « qui puisse faire respecter et défendre la Constitution. » Il n’existe toujours pas de consensus sur les critères à utiliser pour évaluer les juges de la cour suprême et les juges fédéraux. Obama s’était rangé dans le camp de ceux qui souhaitent une « constitution vivante, » modifiable par les juges selon les besoins de l’époque.

À l’inverse, Trump considère Scalia, beaucoup plus fidèle à la Constitution d’origine, comme une référence en matière de juge. Le remplacement de Scalia, et d’autres éventuelles nominations au cours de son mandat (deux juges, Anthony Kennedy et Ruth Bader Ginsburg ont maintenant plus de 80 ans) garantissent vraisemblablement une majorité conservative.

Le nouveau président prévoit aussi de couper les fonds fédéraux aux « villes sanctuaires, » qui bafouent les lois américaines sur l’immigration en tolérant la présence d’immigrés en situation irrégulière. En plus de cela, Trump souhaite expulser « plus de 2 millions d’immigrés illégaux et criminels. »

  1. Services de santé
(Photo de Joe Raedle/Getty Images)
(Photo de Joe Raedle/Getty Images)

Quelque soit le résultat des votes, l’Affordable Care Act d’Obama doit être remanié. D’après l’administration, le prix des comptes premiums va augmenter de 22% l’année prochaine. Sur certains marchés, des augmentations encore plus spectaculaires ont été enregistrées. Toutes les compagnies d’assurance, sauf une, se sont désengagées; seul un tiers du pays sera donc potentiellement couvert.

Le milliardaire souhaite abroger et remplacer l’Obamacare. L’une des réformes proposées et de rendre possible la couverture médicale à travers les états, favorisant ainsi la compétition sur le marché des assurances. L’homme d’affaires s’est aussi prononcé en faveur des « health savings accounts » (HSA), qui permettent à leurs usagers de mettre de côté de l’argent non-imposable, utilisable uniquement pour couvrir des dépenses médicales.

Il souhaite aussi voire mises en place de nouvelles mesures encourageant les familles à soutenir les dépenses médicales des enfants et grands-parents, via des déductions d’impôts, et des comptes épargnes non-imposables. Des primes seront aussi proposées aux employeurs visant à favoriser les gardes d’enfants sur les lieux de travails.

Enfin, en écho aux difficultés rencontrées par les vétérans pour obtenir des soins auprès de la Veterans Health Administration, Trump propose d’autoriser les vétérans à opter pour des soins privés, financés par le gouvernement fédéral.

  1. Sécurité nationale et politique étrangère
(Andrew Burton/Getty Images)
(Andrew Burton/Getty Images)

Le nouveau président s’est montré très critique vis-à-vis de de l’implication américaine dans les conflits au Moyen-Orient. De façon général, il souhaiterait que les États-Unis ne s’impliquent militairement que lorsque les intérêts de la nation sont en jeu.

Il explique vouloir la « paix à travers la puissance » et a proposé de reconstruire l’armée américaine. Bien qu’il n’y ait pas de consensus sur l’état potentiellement critique de l’armée américaine, plusieurs signes de faiblesse concernant des points clefs ont été relevés. L’aviation, pour tourner correctement, nécessiterait 20% de pilotes supplémentaires. La Navy n’a jamais eu aussi peu de navires depuis la première guerre mondiale. Et l’armée souffre de carences en terme d’entraînement, affaiblissant sa capacité à réagir efficacement en cas de crise majeure.

Trump propose de mettre fin à la réduction systématique de fonds, qui, appliquée au budget militaire le réduirait de 454 milliards de dollars (415 milliards d’euros) entre 2013 et 2021. En plus de cela, il propose d’augmenter encore les dépenses militaires.

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Sous le commandement de Trump, l’armée américaine concentrerait ses efforts sur la destruction de Daech, et plus généralement à supprimer la menace terroriste.

Trump souhaite aussi suspendre les flux migratoires issus des régions propices au terrorisme, et desquelles il n’est pas possible de connaître en profondeur les demandeurs d’asiles. La Syrie en est l’exemple type. À cela devraient s’ajouter des procédures visant à s’assurer que les immigrés supportent pleinement le peuple américain et les valeurs américaines.

  1. Ordre et loi, éducation
(Eduardo Munoz Alvarez/Getty Images)
(Eduardo Munoz Alvarez/Getty Images)

La campagne de Trump le présentait comme un candidat pour l’ordre et la loi. Dans son Contract With the American Voter, Trump a annoncé la mise en place d’une « force d’intervention spécialisée dans les crimes violents » qui s’accompagnerait d’une augmentation « des subventions des programmes d’entraînement d’assistance à la police locale. »

Aussi, sous Obama, la division des droits civiques (Civil Rights Division) et le département de la justice (Justice Department) ont lancé des douzaines d’investigations sur de potentiels biais racistes et pratiques inconstitutionnelles au sein des départements de police locale.

La recherche de biais raciste est fondée sur la notion d’« impact discriminatoire » (disparate impact): si une minorité est arrêtée plus régulièrement que le reste de la population, alors il y a un impact discriminatoire, qui pourrait être dû à une forme de racisme. De telles recherches ont conduit à des négociations avec le département de la justice, ce que des critiques considèrent comme une nationalisation des départements de police locale.

Ces investigations devraient prendre fin au cour du mandat du nouveau président américain.

Enfin, Trump s’est rapproché des communautés afro-américaine et hispanique en évoquant les résultats insatisfaisants des écoles situées dans les zones pauvres. Il a promis une aide financière, via l’état fédéral, afin de permettre aux parents d’avoir le choix de placer leurs enfants dans des écoles privées, religieuses, privées sous contrat ou, réputée, en plus des écoles publiques classiques, ou de l’enseignement à domicile.

Version anglaise : Trump Elected President: Here’s How He Plans to Change America

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