Donald Trump a voué ses adversaires aux gémonies mardi soir lors d’une réunion publique en Floride, avant de séjourner dans son club de golf pour une trêve de Thanksgiving qui pourrait être perturbée par l’enquête en destitution le visant.
A Sunrise, au nord de Miami (sud-est), le président américain, particulièrement nerveux, s’est emporté contre la « dépravation » des démocrates, estimant qu’il était visé parce qu’il mettait « à nu un système biaisé ».
Il s’en est une nouvelle fois pris aux journalistes, « parmi les gens les plus corrompus au monde ». Ses partisans se sont alors tournés vers les bancs de la presse pour huer et insulter ceux présents.
La Floride est l’un des Etats clés pour l’élection présidentielle de novembre 2020, où l’ex-homme d’affaires briguera un second mandat. « Le raz-de-marée va commencer ici », a lancé le chef d’Etat.
La destitution une « farce » menée par ses opposants
Alors qu’il ne cesse de dénoncer cette procédure explosive comme une « farce » menée par ses opposants, le président avait abordé le sujet avec une rare pointe d’humour dans l’après-midi en graciant deux énormes dindes dans les jardins de la Maison Blanche, comme c’est la tradition.
Nommés « Bread » and « Butter », ces deux oiseaux « ont déjà reçu des injonctions à comparaître dans le sous-sol d’Adam Schiff jeudi », jour où les Américains partagent en famille et entre amis des dindes rôties, a déclaré le milliardaire en référence ironique à l’élu qui a mené l’enquête en destitution au Congrès.
Peu avant ce moment de détente, où les plaisanteries sont de coutume, les démocrates avaient invité le président ou ses avocats à « participer » à une audition le 4 décembre.
Cette audition marquera l’ouverture d’une nouvelle étape de l’enquête en destitution, devant la commission judiciaire de la Chambre des représentants qui sera chargée de rédiger les chefs pour une possible mise en accusation (« impeachment ») de Donald Trump.
Les températures s’annoncent douces toute la semaine dans son club de golf de Mar-a-Lago, sur la côte atlantique de Floride, où le président américain se rendra ensuite avec sa femme Melania Trump.
Les démocrates ne comptent pas en revanche prendre de pause
Dans le froid de Washington, les démocrates ne comptent en revanche pas prendre de pause, afin de faire au plus vite de l’ancien magnat de l’immobilier le troisième président seulement à être mis en accusation au Congrès.
Si la Chambre, à majorité démocrate, devrait effectivement se prononcer en faveur de l’« impeachment » du président, le Sénat, où les républicains majoritaires seront chargés de son procès, ne devraient vraisemblablement pas voter la destitution.
Malgré tout, ce n’est pas ainsi que Donald Trump – qui se vante souvent d’être le président ayant le plus accompli durant son mandat – aimerait marquer l’Histoire.
Une juge fédérale américaine a statué de se rendre aux convocations
Les élus qui ont mené l’enquête, cherchant à déterminer si M. Trump a abusé de son pouvoir en demandant à l’Ukraine d’enquêter sur son potentiel rival politique pour 2020, Joe Biden, livreront leur rapport à la commission judiciaire peu après Thanksgiving.
La pression s’est encore accrue lundi soir, après qu’une juge fédérale américaine a statué que les hauts responsables et ex-employés de la Maison Blanche devaient se plier aux convocations du Congrès. Jusqu’ici, Donald Trump a usé de ses prérogatives présidentielles pour les empêcher de coopérer avec les enquêtes parlementaires.
Le ministère de la Justice a entamé dès mardi une procédure d’appel et la question pourrait à l’avenir être portée devant la Cour suprême.
« Je me bats pour les futurs présidents et la fonction présidentielle », a défendu M. Trump dans un tweet mardi. « En réalité, j’aimerais que les gens témoignent mais les futurs présidents ne devraient en aucun cas être compromis. »
« Ce qui m’est arrivé ne devrait jamais arriver à un autre président! », a-t-il ajouté. Donald Trump ne cesse de marteler qu’il est le dirigeant le plus « maltraité » dans l’histoire des Etats-Unis, se présentant comme la victime d’un acharnement démocrate.
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