Trump, Harris, Biden commémorent les militaires américains tombés au combat le jour anniversaire de l’attaque de l’aéroport de Kaboul

À l'occasion du troisième anniversaire du retrait d'Afghanistan, l'ancien président s'est rendu à Arlington pour rendre hommage aux militaires défunts

Par John Haughey
28 août 2024 01:48 Mis à jour: 28 août 2024 01:48

L’ancien président Donald Trump a déposé des couronnes sur la tombe du soldat inconnu au cimetière national d’Arlington lundi, tandis que le président Joe Biden et la vice-présidente Kamala Harris ont fait des déclarations pour marquer le troisième anniversaire du retrait des États-Unis d’Afghanistan.

Treize membres de l’armée américaine – 11 membres du Corps des Marines, un membre de la U.S.Navy et un soldat – figurent parmi les 170 personnes tuées le 26 août 2021 dans un attentat terroriste à la porte d’Abbey, à l’extérieur de l’aéroport international Hamid Karzai de Kaboul.

Rejoint par des membres des familles de certains des militaires disparus, l’ancien président a déposé une couronne, s’est arrêté solennellement pour écouter le clairon, puis est retourné chercher une autre couronne pour la déposer à nouveau. Il a répété l’opération trois fois.

Depuis plusieurs semaines, Trump et sa campagne présidentielle ont mis l’accent sur cet anniversaire imminent comme un exemple de ce qu’il appelle l’« incompétence » du gouvernement fédéral, jetant ainsi les bases du déroulement de cette journée.

L’ancien président n’a fait aucune déclaration officielle ou commentaire lors de la cérémonie ou pendant son passage au cimetière national d’Arlington. Sa campagne a organisé une conférence de presse dans l’après-midi avec plusieurs membres des familles, le sénateur JD Vance (Parti républicain de l’Ohio), candidat à la vice-présidence, un vétéran du Corps des Marines, et des responsables du parti républicain au Congrès, notamment les représentants Ryan Zinke (Parti républicain du Montana) et Derrick Van Orden (Parti républicain du Wisconsin), des Navy SEALS qui ont servi pendant les guerres d’Irak et d’Afghanistan.

Biden et Mme Harris ont fait des déclarations séparées appelant la nation à « pleurer et honorer » les 13 personnes qui ont perdu la vie en essayant d’en sauver d’autres. Tous deux ont cité le nom de chaque militaire.

« Ces 13 Américains – et les nombreux autres qui ont été blessés – étaient des patriotes au sens le plus élevé du terme », a déclaré Biden. « Certains sont nés l’année où la guerre en Afghanistan a commencé. D’autres en étaient à leur deuxième ou troisième mission. Mais tous ont levé la main pour servir une cause plus grande qu’eux, risquant leur propre sécurité pour celle de leurs compatriotes américains, de leurs alliés et de leurs partenaires afghans. »

Le président Joe Biden s’exprime dans le bureau ovale de la Maison-Blanche le 16 août 2024. (Andrew Caballero-Reynolds/AFP via Getty Images)

Dans sa déclaration, Biden a dit porter sur lui une carte sur laquelle figure « le nombre exact de membres des services américains qui ont été tués en Irak et en Afghanistan, notamment Taylor, Johanny, Nicole, Hunter, Daegan, Humberto, David, Jared, Rylee, Dylan, Kareem, Maxton et Ryan ».

Il a déclaré que les dirigeants de la nation avaient désormais « une dette envers leurs frères et sœurs d’armes qui ont servi et se sont sacrifiés pour notre liberté et notre avenir au cours de la plus longue guerre que l’Amérique ait connue. 20.744 militaires américains ont été blessés. 2461 ont fait le sacrifice ultime » en prenant des décisions avisées.

Mme Harris a défendu l’action de l’administration, déclarant que Biden « a pris la décision courageuse et juste de mettre fin à la plus longue guerre menée par l’Amérique ».

« Au cours des trois dernières années, notre administration a démontré que nous pouvons encore éliminer les terroristes, notamment les dirigeants d’Al-Qaïda et d’ISIS, sans que des troupes soient déployées dans des zones de combat. Je n’hésiterai jamais à prendre toutes les mesures nécessaires pour contrer les menaces terroristes et protéger le peuple américain et la patrie. »

La vice-présidente et candidate démocrate à l’élection présidentielle Kamala Harris salue la foule alors qu’elle s’apprête à monter à bord d’Air Force Two à l’aéroport international de Raleigh-Durham, à Morrisville (Caroline du Nord), le 16 août 2024. (Allison Joyce/AFP via Getty Images)

Les Républicains du Congrès ont critiqué le retrait d’Afghanistan qui s’est déroulé moins de huit mois après l’entrée en fonction de Biden lors des auditions (du Sénat, ndlr) des deux dernières années, en en faisant porter la responsabilité à l’administration Biden.

Les Démocrates et l’administration Biden ont rétorqué que la genèse de cette calamité résultait de l’accord de Doha conclu en février 2020 par l’administration Trump avec les talibans, qui consentait à réduire puis à retirer totalement les forces américaines avant mai 2021, un retrait qui, selon eux, a entraîné la déliquescence rapide du gouvernement afghan et transformé un départ planifié et ordonné en une véritable débâcle.

Selon une analyse de 85 pages publiée par le département d’État en juin 2023, les responsables des deux administrations ont pris les mauvaises décisions.

« Les décisions du président Trump et du président Biden de mettre fin à la mission militaire américaine en Afghanistan ont eu de graves conséquences sur la viabilité du gouvernement afghan et sur sa sécurité », indique le rapport dans la première des 28 conclusions identifiant les erreurs commises par les responsables de l’administration, les agences de renseignement, le Pentagone et ceux du département d’État.

Soutenez Epoch Times à partir de 1€

Comment pouvez-vous nous aider à vous tenir informés ?

Epoch Times est un média libre et indépendant, ne recevant aucune aide publique et n’appartenant à aucun parti politique ou groupe financier. Depuis notre création, nous faisons face à des attaques déloyales pour faire taire nos informations portant notamment sur les questions de droits de l'homme en Chine. C'est pourquoi, nous comptons sur votre soutien pour défendre notre journalisme indépendant et pour continuer, grâce à vous, à faire connaître la vérité.