L’ancien président Donald Trump rencontrera en privé le premier ministre hongrois Viktor Orbán à Mar-a-Lago la semaine prochaine, a confirmé une source de l’équipe de M. Orbán à Epoch Times.
Le candidat républicain et M. Orbán se sont souvent mutuellement complimentés au cours des dernières années.
Tout au long de sa campagne électorale de 2024, le candidat républicain a décrit le dirigeant hongrois comme étant une figure essentielle du mouvement conservateur mondial.
Lors d’un meeting le 20 janvier, Trump l’a qualifié de « grand homme » et de « grand dirigeant » en Europe.
« C’est un très grand dirigeant, un homme très fort. Certaines personnes ne l’aiment pas parce qu’il est trop fort », a-t-il déclaré.
L’été dernier, M. Trump avait déjà fait l’éloge d’Orbán, en qui il disait voir « un grand dirigeant et un grand homme ».
« Le merveilleux peuple hongrois a de la chance de l’avoir », a-t-il écrit sur Truth Social.
Orbán, qui a été premier ministre de 1998 à 2002, puis est revenu à ce poste en 2010, a lui aussi fait part du respect et de l’admiration qu’il porte à Trump.
En mai 2023, le conservateur hongrois s’est adressé aux Républicains et à leurs alliés européens à Budapest. Dans son discours il a déclaré qu’il n’y aurait jamais eu de conflit militaire en Europe de l’Est si Trump était au pouvoir.
« Je suis sûr que si Trump était président, il n’y aurait pas de guerre en Ukraine et en Europe », a-t-il déclaré. « Revenez, monsieur le président. Rendez à l’Amérique sa grandeur et apportez-nous la paix. »
Le premier ministre a qualifié le libéralisme de « virus », a fustigé la « culture woke » et a rejeté le « lobby LGBTQ ».
« La Hongrie est en fait un incubateur où l’on expérimente l’avenir des politiques conservatrices. En Hongrie, nous ne contentons pas seulement de discuter pour savoir comment vaincre les progressistes et les libéraux et comment amener un tournant politique chrétien conservateur, nous le faisons réellement », a lancé Orbán.
Leur dernière rencontre en tête-à-tête remonte à 2022, au club de golf de M. Trump dans le New Jersey.
« J’ai été ravi de passer du temps avec mon ami Viktor Orbán, le premier ministre hongrois. Nous avons discuté de nombreux sujets intéressants – peu de gens en savent autant sur ce qui se passe dans le monde aujourd’hui. Nous avons également célébré sa grande victoire électorale en avril », a écrit M. Trump sur son compte de réseaux sociaux.
Critiques sur l’Ukraine
M. Orbán a essuyé un flot de critiques sur nombre de ses positions.
Ses détracteurs lui reprochent de se comporter de manière autoritaire en s’attaquant à la liberté de la presse, à l’immigration, à la dissidence politique et aux personnes LGBTQ.
Les fréquentes critiques du dirigeant hongrois à l’égard de l’Ukraine ont également suscité beaucoup d’attention et de condamnation de la part des gouvernements et des médias occidentaux. M. Orbán a estimé que Kiev ne pouvait pas gagner la guerre et que les alliés devaient chercher à obtenir un cessez-le-feu immédiat par le biais de négociations.
En décembre, il a prévenu que son gouvernement, dirigé par le parti Fidesz, aurait de nombreuses occasions de stopper le processus d’adhésion de l’Ukraine à l’Union européenne.
S’exprimant à la radio publique hongroise, il a admis qu’il « n’hésiterait pas un instant si les conséquences financières et économiques de cette mauvaise décision étaient payées par les Hongrois ».
Il a également affirmé que l’UE tentait de prolonger la guerre, ajoutant que l’octroi de fonds supplémentaires à l’Ukraine constituait « une violation immédiate des intérêts [de la Hongrie] ».
« La situation en Ukraine est mauvaise, il ne faut donc plus envoyer d’argent en faveur de la guerre », a-t-il déclaré. « La guerre devrait être arrêtée, il devrait y avoir un cessez-le-feu et des pourparlers de paix. Au lieu de cela, ils veulent maintenant donner de l’argent pour que la guerre continue ».
Selon certains responsables américains, M. Orbán « soutient » le président russe Vladimir Poutine et méprise les alliés hongrois de l’OTAN.
« Ce mépris est évident lorsque le premier ministre [hongrois] embrasse Poutine, lorsque son gouvernement menace de retarder l’aide indispensable à son voisin, l’Ukraine, alors que des hommes, des femmes et des enfants ukrainiens sont assassinés par des criminels de guerre », a déclaré David Pressman, l’ambassadeur des États-Unis en Hongrie, lors d’un événement organisé en décembre par la Chambre de commerce américaine à Budapest.
Malgré des mois de blocage, le parlement hongrois a voté le 26 février en faveur de la ratification de la candidature de la Suède à l’adhésion à l’OTAN. Le pays scandinave, historiquement neutre, a demandé à rejoindre l’alliance militaire il y a près de deux ans.
Le premier ministre suédois, Ulf Kristersson, a qualifié la ratification de « jour historique » et de « grand pas » après deux siècles de neutralité.
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