Trump veut que les États-Unis restent dans l’OTAN, mais les autres membres devront faire plus

Bien que le nombre de pays membres prévoyant de consacrer au moins 2 % de leur PIB à la défense ait doublé, près d'un tiers d'entre eux ne respectent toujours pas leurs engagements

Par Bill Pan
1 novembre 2024 02:51 Mis à jour: 1 novembre 2024 02:51

Les États-Unis resteront dans l’OTAN si Donald Trump est réélu président américain, selon son colistier JD Vance. Le candidat républicain à la vice-présidence a ajouté que les autres membres de l’Alliance atlantique doivent payer leur juste part.

« Donald Trump veut que l’OTAN soit forte. Il veut que nous restions dans l’OTAN », a déclaré M. Vance le 27 octobre, lors de l’émission « Meet the Press » de la chaîne NBC. « Mais il veut aussi que les pays de l’OTAN assument leur part du fardeau de la défense. »

En 2014, à la suite de l’invasion et de l’annexion par la Russie de la péninsule ukrainienne de Crimée, les membres de l’OTAN ont tous accepté d’allouer au moins 2 % de leur PIB à la défense dans un délai de dix ans.

En juillet 2022, alors que le conflit entre la Russie et l’Ukraine s’est transformé en une véritable guerre, le secrétaire général de l’OTAN de l’époque, Jens Stoltenberg, a annoncé que le seuil de 2 % était « de plus en plus considéré comme un plancher, et non comme un plafond ».

Toutefois, à la fin de 2023, seuls 10 des 31 membres de l’OTAN avaient atteint cet objectif. Même si ce nombre devrait passer à 23 sur 32 membres en 2024 (après l’adhésion de la Suède), près d’un tiers des membres de l’Alliance ne respectent toujours pas leurs engagements.

Donald Trump a critiqué depuis longtemps le fait que le soutien déclaré à l’Alliance par ses membres européens ne s’accompagnait pas de dépenses suffisantes. Lors de sa campagne électorale, il a également souligné qu’il avait réussi à faire pression sur les membres de l’OTAN pour qu’ils augmentent leurs dépenses de défense – seuls cinq pays respectaient le minimum de 2 % lorsqu’il a pris ses fonctions présidentielles en 2016 ; ce chiffre était passé à neuf lorsqu’il a quitté la Maison-Blanche.

En février, lors d’un rassemblement en Caroline du Sud, Trump a rappelé qu’il avait un jour averti le dirigeant d’un « grand » pays de l’OTAN qu’il ne protégerait pas ce pays d’une invasion russe s’il ne payait pas ses « factures ».

Ces propos ont suscité à la fois des applaudissements et des critiques de la part des responsables européens. M. Stoltenberg s’est dit « confiant » dans le fait que les États-Unis « resteraient un membre fidèle de l’Alliance », quel que soit le vainqueur de l’élection présidentielle de cet automne, parce qu’il était dans les intérêts de Washington d’avoir « une OTAN forte ».

Les démocrates ont accusé Trump de chercher à « abandonner » les alliés américains de l’OTAN, bien qu’une loi adoptée dans le cadre du budget de la Défense nationale de l’année dernière empêche tout président américain de se retirer unilatéralement de l’OTAN ou d’utiliser les fonds alloués à cette fin sans l’approbation du Congrès.

Pressé de répondre directement lors de son entretien avec la chaîne NBC, JD Vance a assuré que, sous la présidence de Trump, les États-Unis resteront membre de l’OTAN.

« Nous resterions dans l’OTAN », a-t-il dit, avant de souligner que les pays les plus riches, comme l’Allemagne, devraient dépenser en fonction de leur poids économique.

« Le problème de l’OTAN est que l’Allemagne doit dépenser plus pour la sécurité et la défense », a-t-il souligné.

Les responsables allemands ont reconnu les préoccupations de MM. Trump et Vance et se sont engagés à changer la situation. Lors de la conférence sur la sécurité qui s’est tenue à Munich peu après le rassemblement de Trump en Caroline du Sud, le ministre allemand de la Défense, Boris Pistorius, a indiqué que les 2 % ne seraient « qu’un début » et que l’Allemagne « pourrait même atteindre 3,5 % » en fonction de « ce qui se passe dans le monde ».

Il a également appelé l’ensemble de l’Europe à se mobiliser.

« Je suis fier de dire que, cette année, nous dépenserons plus de 2 % de notre PIB pour la défense », a-t-il annoncé lors de la conférence. « Je suis également assez réaliste pour comprendre que cela pourrait ne pas suffire dans les années à venir. »

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