Le Premier ministre grec Alexis Tsipras a promis samedi de baisser les impôts et d’augmenter le salaire minimum pour soutenir la reprise économique et engager la « renaissance » de son pays après huit ans d’austérité.
« Nous savons que nous avons la force et les connaissances nécessaires pour envisager et accomplir la renaissance de notre pays« , a déclaré le chef du gouvernement à la Foire internationale de Thessalonique, où traditionnellement est annoncée chaque année la politique économique du gouvernement.
« Des salaires plus hauts, une régulation du marché du travail et le respect du droit du travail… sont un prérequis pour la croissance« , a déclaré le dirigeant de gauche. « L’économie grecque est stabilisée… Nous sommes un pays normal maintenant« , a-t-il dit.
Avec « au moins » 3,5 milliards d’euros de marge de manœuvre budgétaire, M. Tsipras s’est engagé à réduire les taxes sur la propriété et les ventes, à augmenter les revenus de centaines de milliers d’agriculteurs et de Grecs de classe moyenne et à reconsidérer une baisse du niveau des pensions de retraite décidée en début d’année avec les créanciers. L’impôt sur les sociétés va également être progressivement réduit de 29 à 25% d’ici à 2022, a-t-il promis.
« C’est le moins que l’on puisse faire pour soigner les blessures, réduire les fardeaux et créer une dynamique de croissance dans l’économie grecque« , a déclaré M. Tsipras, soulignant que les mesures étaient « conformes au cadre » convenu avec les créanciers.
Avant le discours de Tsipras, plus de 16.000 personnes ont manifesté samedi à Thessalonique contre un projet d’accord sur le nom de la Macédoine et contre la politique économique du gouvernement. La police anti-émeutes a tiré des gaz lacrymogènes vers une centaine de manifestants qui leur lançaient des fusées et des pierres.
Les manifestants, beaucoup agitant des drapeaux grecs, criaient « Grèce, Macédoine » et « Traîtres« , appelant M. Tsipras à la démission.
Un accord a été conclu avec la Macédoine en juin pour renommer l’ancienne république yougoslave « République de Macédoine du Nord« . Cet accord doit encore être approuvé par référendum en Macédoine le 30 septembre puis ratifié en 2019 par le parlement grec.
La Grèce dénie à son voisin l’usage du simple nom de « Macédoine« , craignant des visées territoriales sur sa province septentrionale du même nom, patrie d’Alexandre le Grand.
HS avec AFP
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