Le père de l’adolescent tué de plusieurs coups de couteau le 27 avril a écrit sa peine dans un texte publié sur Facebook ce mardi. Il évoque les « quinze années merveilleuses » passées à voir grandir son fils et qualifie ses bourreaux de « monstres ».
« Tu ne méritais pas ça… » Trois jours après la mort de Matisse, un adolescent poignardé à plusieurs reprises à Châteauroux (Indre), son père lui a rendu un vibrant hommage sur les réseaux sociaux ce mardi 30 avril à travers un texte de plus de 700 mots.
« Le plus dur aujourd’hui, c’est s’imaginer qu’on ne se verra plus, que je ne te réveillerai plus le matin quand ton réveil gonfle tout le monde depuis 30 minutes mais que toi, tu ronfles », écrit-il. « Tu étais un vrai gentil, un trop gentil même, qui n’avait pas les armes pour ces fréquentations qui t’attiraient depuis quelques semaines », poursuit Christophe Marchais.
« Je vais vivre pour toi et me marrer en ta mémoire, car qu’est-ce qu’on a pu se marrer mon fils ! T’étais le roi de la gaffe, tu étais bourré d’humour, d’humour noir même, car malgré ton jeune âge, t’avais compris le distinguo entre ça et la méchanceté », ajoute-t-il.
Matisse défendu par ses amis
Cette image de « vrai gentil » donnée par le père de famille tranche avec les insultes racistes que l’assassin présumé, un mineur de 15 ans d’origine afghane, invoque comme étant à l’origine de sa colère. Pour les amis de Matisse, il est impossible que ce dernier ait eu la moindre once de racisme en lui.
« Matisse, il traînait avec des personnes de tous genres, des arabes, des noirs, tout le monde. Il y avait des personnes avec lui, et ces personnes c’étaient des arabes. Je pense que ses collègues auraient mal réagi et l’auraient juste remis à sa place (s’il avait tenu ce genre de propos, NDLR) », dit Yacine, l’un de ses amis, à BFMTV. Un autre proche de la victime a également abondé en ce sens, selon nos confrères.
Christophe Marchais s’est aussi confié dans les colonnes de La Nouvelle République où il confirme la tenue d’une marche blanche, peut-être dès samedi, en l’hommage de « Matou ». Son fils, fan du PSG, se destinait à une carrière dans la restauration. « Samedi, il nous a menti sur qui il allait voir, il ne nous a pas écoutés, déplore son père. Même si ça peut paraître dur, à l’ancienne, il ne faut pas hésiter à surveiller ses enfants, les pister. Surveiller leurs fréquentations et couper les ponts au moindre doute. »
Lundi soir, le jeune garçon de nationalité afghane a été mis en examen pour « meurtre » et placé en détention provisoire, tandis que sa mère, âgée de 37 ans, l’a été pour « violences volontaires » sur « personne vulnérable. »
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