En voyage à Limoges dans le cadre d’une séance de dédicaces de son dernier ouvrage, Eric Zemmour a été pris à partie mercredi dans le train par un dirigeant de la CGT Cadres Tech qui lui aurait demandé s’il prenait « le train pour Auschwitz ».
Deux versions opposées
Selon la responsable presse de l’ancien journaliste, ces insultes ont été proférées « devant des dizaines de témoins, dont des fonctionnaires de police assermentés ». Nommé Frédéric Tronche, le syndicaliste à l’origine de ces propos a été interpellé par la police sur le quai de la gare des Bénédictins, tandis que le patron de Reconquête a d’ores et déjà porté plainte contre le militant, ont annoncé ses équipes dans un communiqué. De son côté, le procureur de Limoges a indiqué qu’une enquête a été ouverte pour « injures publiques à caractère racial et religieux ».
Mais pour sa part, la patronne de la CGT, Sophie Binet, a diffusé sur les réseaux sociaux une version des faits diamétralement opposée, qualifiée par des partisans de l’ancien candidat à l’élection présidentielle de mensongère : « Frédéric Tronche interroge le contrôle pour savoir si le train ne va pas à Vichy. Résultat : il est en GAV depuis 14h30 accusé… d’antisémitisme. Tout va bien ! ».
Ces déclarations, le syndicaliste semble pourtant les assumer pleinement, puisqu’il s’est fendu au même moment d’un post sur son compte Facebook : « Zemmour dans mon train. Je vérifie si le train va bien à Limoges… Peur qu’il aille en Pologne. » Difficile dans ces conditions de ne pas y voir une référence aux camps d’extermination et par là même une confirmation de la version avancée par les équipes de Reconquête. « Votre représentant a hurlé à plusieurs reprises sur Eric Zemmour en lançant notamment : “Tu prends le train pour Auschwitz ?“ », a répondu à Sophie Binet l’eurodéputé Reconquête Nicolas Bay sur Twitter.
La version de Sophie Binet a pourtant été relayée sans précaution par plusieurs élus de gauche, comme le député insoumis Thomas Portes (cheminot de profession et ancien de la CGT). « Alors que le raciste Zemmour se trouvait dans le même train que lui, il demande au conducteur si la destination est ’Vichy’. Pour cela il est en GAV et on l’accuse d’antisémitisme. Honteux », s’indigne-t-il., Manon Meunier, une autre députée LFI, a également apporté son soutien au syndicaliste, avant de supprimer son tweet. Pour l’instant, son collègue maintient ses positions.
Violences pendant une dédicace d’Éric Zemmour à Brest
L’homme politique de droite est régulièrement la cible de violences émanant des rangs de la gauche. En témoigne sa dernière mésaventure en Bretagne samedi 17 juin, alors qu’il était présent à Brest pour une autre séance de dédicaces. Environ 250 manifestants se sont réunis devant l’hôtel Oceania où se tenait l’évènement, donnant lieu à de violents heurts : « Cette manifestation a rapidement dégénéré à l’initiative d’un groupe de 80 individus violents qui a tenté une intrusion dans l’hôtel et a subitement jeté des projectiles qui ont brisé une vitre et la porte d’entrée », a fait savoir le préfet du Finistère Philippe Mahé, dans un communiqué relayé par Actu Brest. Un jeune partisan de l’ancien candidat à l’élection présidentielle a été blessé à la tête lors de ces heurts.
« Quand je suis arrivé à 13 heures, les premiers antifas ont commencé à m’insulter et à me menacer, la police n’est pas intervenue », a expliqué Éric Zemmour, qui souligne des « agressions délibérées, violentes, sauvages, contre des enfants, des jeunes, des vieux, des mamies », de la part des manifestants. Face à ces violences, le président de Reconquête demande « des explications et des sanctions » contre la sous-préfecture qui, estime-t-il, « n’a pas fait son travail ». « Soit c’est politique, par hostilité. Soit c’est de la négligence et de la médiocrité », a ajouté l’ancien candidat à l’élection présidentielle.
« Les black blocs ont jeté des projectiles, ont fracassé la tête d’un pauvre jeune homme qui a été emmené par les pompiers. Ils ont détruit des vitres de l’hôtel, ils ont lancé des fumigènes à l’intérieur », a de son côté témoigné Diane Ouvry, conseillère presse d’Éric Zemmour et présente à Brest.
Dans une interview à l’hebdomadaire Valeurs Actuelles, le président de Génération Z Stanislas Rigault a, lui, fustigé le traitement médiatique de ces violences commises contre les personnes venues assister à la séance de dédicaces : « Il y avait de nombreux journalistes de différents médias. Tous ont assisté aux violences de l’extrême gauche. Ils ont vu les vitres cassées, les vieilles dames agressées et les militants lynchés. Mais ils ont préféré parler de “heurts“, “d’incidents“ ou encore “d’affrontement“. Comme si les militants et sympathisants, ou simples lecteurs d’Eric Zemmour, étaient responsables de la violence commise par l’extrême gauche. Et puis, c’est sans parler évidemment des médias nationaux qui ont minimisé les attaques commises par l’extrême gauche ». Et d’asséner : « Au passage, imagine-t-on le cas inverse, si des militants de la France insoumise ou du parti Renaissance étaient pris à partie de façon violente par des militants de chez nous ? Non, évidemment, et le scandale serait bien plus fort. Ce deux poids deux mesures est insupportable. »
Malgré ces violences, la séance de dédicace avait néanmoins pu reprendre suite à l’intervention des forces de l’ordre.
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