L’attaque d’un « paisible village » du centre du Mali dans la nuit de dimanche à lundi est l’oeuvre d’hommes armés « soupçonnés d’être des terroristes », a estimé le gouvernement malien, faisant état d’un bilan provisoire de 95 tués et 19 disparus.
« Le gouvernement de la république du Mali informe l’opinion nationale et internationale qu’une tragique attaque armée a été perpétrée ce lundi, vers 3 heures du matin, dans le village de Sobame Da, dans la commune de Sangha, dans la région de Mopti (centre). Des hommes armés, soupçonnés d’être des terroristes, ont lancé un assaut meurtrier contre ce paisible village », ajoute le gouvernement dans un communiqué.
« Le bilan provisoire établi par une mission du poste de sécurité de Diankabou dépêchée immédiatement sur les lieux, en présence du maire de Sangha, fait état de 95 morts et de 19 portés disparus, plusieurs animaux abattus et des maisons incendiées », ajoute le texte.
Massacre au #Mali, en pays #dogon.
Au moins 95 morts, des corps calcinés et un village rasé.
Les précisions de @ChristellePire @France24_fr pic.twitter.com/pbtXB7L05K— Julien Fanciulli (@julienfanciulli) 10 juin 2019
Le village, également désigné sous le nom de Sobane-Kou, compte quelque 300 habitants membres de la communauté dogon, selon des sources locales.
« Des renforts sont actuellement déployés dans le secteur et mènent un large ratissage pour traquer les auteurs », précise le gouvernement, en présentant ses condoléances et en assurant que « toutes les mesures seront prises pour arrêter et punir les auteurs de ce carnage ».
Depuis l’apparition en 2015 dans le centre du Mali du groupe jihadiste du prédicateur Amadou Koufa, recrutant prioritairement parmi les Peuls, traditionnellement éleveurs, les affrontements se multiplient entre cette communauté et les ethnies bambara et dogon, pratiquant essentiellement l’agriculture, qui ont créé leurs « groupes d’autodéfense ».
Epochtimes.fr avec AFP
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