L’auteur présumé de la tuerie qui a fait 18 morts dans le Maine (nord-est), l’une des pires de ces dernières années aux États-Unis, a été retrouvé mort vendredi soir, après deux jours d’une intense chasse à l’homme, ont indiqué plusieurs médias américains.
Robert Card, 40 ans et réserviste de l’armée, s’est donné la mort avec une arme à feu, selon plusieurs médias américains citant des sources non identifiées. Armé d’un fusil semi-automatique, il avait ouvert le feu dans un bowling et un bar-restaurant de la ville de Lewiston, tuant 18 personnes et faisant 13 blessés.
Les victimes sont âgées de 14 à 76 ans, ont indiqué vendredi les autorités locales, qui ont également diffusé leur photo et leur nom. Parmi elles figurent un père et son fils, âgés de 44 et 14 ans, et un couple de 73 et 76 ans. La police de l’État du Maine a annoncé tenir une conférence de presse à 22h00 (02h00 GMT).
Vendredi, la police et le FBI ont passé plusieurs sites au peigne fin, notamment des zones rurales ou forestières et sondé les fonds d’une rivière près de laquelle a été retrouvée la voiture du principal suspect. En fin d’après-midi et alors que le suspect n’avait toujours pas été localisé, les autorités locales avaient annoncé la levée du confinement de la zone, tout en prévenant que la situation restait « dangereuse », et appelant les habitants à rester « vigilants ».
My statement recognizing the lives of the Lewiston shooting victims pic.twitter.com/F28plhDZnX
— Governor Janet Mills (@GovJanetMills) October 27, 2023
« Notre communauté est si soudée »
« Les victimes de cette tragédie sont des membres de nos familles, des amis, des collègues et des voisins. On dit souvent du Maine qu’il s’agit d’une grande petite ville parce que notre communauté est si soudée », a déclaré vendredi la gouverneure de l’État Janet Mills sur X (ex-Twitter). « Ce qui fait que nous sommes nombreux, et j’en fais partie, à connaître personnellement des victimes », a-t-elle ajouté, indiquant avoir perdu « un ami ».
Un centre d’éducation pour sourds et malentendants, situé sur une petite île à 45 minutes au sud en voiture du Lewiston, a été particulièrement frappé par la tragédie : parmi les tués au bar-restaurant « Schemengees », quatre hommes ont des liens avec l’école, comme anciens élèves, éducateurs, ou parents, a expliqué à l’AFP la directrice de l’établissement, Karen Hopkins.
Ces quatre amis s’étaient réunis mercredi soir pour jouer au cornhole, un jeu d’adresse typiquement américain, raconte-t-elle. Sept personnes ont perdu la vie dans le bowling, huit dans le bar-restaurant et trois blessés ont succombé à l’hôpital. La tuerie de mercredi est la pire aux États-Unis depuis celle de l’école d’Uvalde au Texas, où un tireur avait abattu 19 enfants et deux enseignantes en mai 2022.
Joe Biden demande « une interdiction des armes d’assaut »
Dénonçant un acte « tragique et insensé », le président Joe Biden a demandé jeudi au Congrès d’adopter « une interdiction des armes d’assaut » – énième appel du genre par le démocrate, malgré une majorité introuvable depuis des décennies pour un tel changement de législation.
Le pays paie un très lourd tribut à la dissémination des armes à feu sur son territoire et à la facilité avec laquelle les Américains y ont accès. Les États-Unis comptent davantage d’armes individuelles que d’habitants. Hors suicides, plus de 15.000 personnes sont mortes dans des violences par armes à feu depuis le début de l’année dans le pays, selon l’association Gun Violence Archive (GVA).
Le Maine est l’un des États avec le taux d’homicide par habitant le plus faible, et les 18 morts de mercredi représentent, selon l’association Everytown, davantage que la moyenne annuelle d’homicides par arme à feu dans l’État.
Comment pouvez-vous nous aider à vous tenir informés ?
Epoch Times est un média libre et indépendant, ne recevant aucune aide publique et n’appartenant à aucun parti politique ou groupe financier. Depuis notre création, nous faisons face à des attaques déloyales pour faire taire nos informations portant notamment sur les questions de droits de l'homme en Chine. C'est pourquoi, nous comptons sur votre soutien pour défendre notre journalisme indépendant et pour continuer, grâce à vous, à faire connaître la vérité.