Un homme de 32 ans s’est excusé lundi, au premier jour de son procès en Allemagne, pour avoir fourni le pistolet semi-automatique utilisé en juillet 2016 pour tuer neuf personnes dans un centre commercial de Munich (sud).
Philipp K., qui encourt plusieurs années de prison ferme, a assuré par la voix de son avocat qu’il n’aurait jamais vendu cette arme s’il avait su que son client « allait commettre un crime si horrible ».
Arrêté en août 2016, dans la foulée de cette tuerie très médiatisée et un temps prise pour un acte terroriste, il est accusé d’avoir indirectement contribué au décès des victimes. Le tribunal de Munich doit déterminer s’il connaissait les intentions meurtrières de son client.
Au premier jour de son procès, qui doit durer au moins jusqu’au 19 septembre, il a affirmé dans sa confession écrite être « sincèrement » désolé de son geste.
Sur les disques durs saisis chez lui, les enquêteurs ont relevé plusieurs symboles nazis et son téléphone mobile contenait des photos liées à l’attentat de Nice au camion-bélier, qui a fait 86 morts en juillet 2016 dans cette ville du sud-est de la France, dont une photo de la carte d’identité de l’assaillant.
Selon l’accusation, David Ali Sonboly, 18 ans, un jeune homme psychologiquement fragile, a remis 4.500 euros à Philipp K. en échange d’un Glock 17 semi-automatique et de munitions.
Le 22 juillet 2016, le jeune Germano-Iranien a fait neuf morts et cinq blessés avec son pistolet avant de se suicider sur les lieux de son crime.
Sonboly, lié à l’extrême droite, aurait sélectionné ses cibles sur leur apparence sud-européenne, il aurait commis ce geste pour se venger du harcèlement dont il était victime de la part d’autres jeunes de son âge, selon les résultats de l’enquête de police.
La transaction a été conclue sur le darknet, un réseau de sites internet difficiles à détecter et dissimulés à l’internaute moyen. L’acheteur et le vendeur se sont tout de même rencontrés afin de procéder à l’échange de l’arme et de l’argent.
Selon l’accusation, Philipp K. vendait des armes via le darknet depuis 2014 sous le pseudonyme « Rico ». En plus de la vente du pistolet semi-automatique à Sonboly, il aurait aussi compté un adolescent de 17 ans parmi ses clients.
En plus des accusations liées à la tuerie de Munich, il doit aussi répondre de violations à la législation allemande sur le contrôle des armes à feu pour d’autres transactions conclues via le darknet.
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