En Corrèze, Zora Da Silva, une restauratrice basée à Tulle, prend le risque de refuser de contrôler le pass sanitaire de ses clients depuis cet été et s’expose à une fermeture de 15 jours. Alors que le pass sanitaire sera transformé en pass vaccinal aux alentours du 15 janvier, cette restauratrice, qui n’est pas vaccinée, a été contrainte à deux reprises de fermer son établissement.
Verbalisée par la police deux fois de suite, Zora Da Silva explique à France 3 Nouvelle Aquitaine qu’elle préfère la fermeture de son commerce à la vaccination : « Pour mon gagne-pain je vais faire quoi, je vais être obligée de me vacciner ? Obligée de contrôler les pass et les identités des gens ? Ça va devenir le pass vaccinal maintenant, vous imaginez, on va être obligés d’avoir les vaccins, alors ça va être tous les trois mois maintenant, parce que les vaccins ne marchent pas bien sûr ».
Cette commerçante est soutenue par le collectif anti pass sanitaire et ses clients réguliers. Chris, membre du collectif 19, précise : « Par rapport aux petits bistrots de quartiers, c’est important d’accueillir tout le monde, sans discrimination, ni de race, ni politique, ni religieuse, ni de santé. Donc on soutient Zora dans cette lutte ».
La commerçante de la ville de Tulle n’est pas la seule réfractaire au système d’obligation vaccinale. A Marcilhac-sur-Célé dans le Lot, le gérant Manuel Gasquet du restaurant La Promenade préfère lui aussi fermer son établissement plutôt que de contrôler les pass sanitaires de ses clients. Il argumente sa décision par le fait que « cela reviendrait pour lui à faire un tri dans la population », confie-t-il à la revue L’Essentiel.
Des restaurateurs et bars du Lot-et-Garonne, de Toulouse et de différentes villes sont réfractaires au contrôle du pass sanitaires et le font savoir. A Toulouse, la Dépêche fait état du « coup de gueule d’une centaine de restaurateurs et de cafetiers pour dénoncer les contrôles du pass sanitaire ».
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