Six personnes soupçonnées d’espionner des réfugiés ouïghours sur le sol turc pour le compte des services de renseignement du régime communiste chinois, ont été arrêtées à Istanbul. Pékin persécute les Ouïghours et les fait travailler de force dans ses camps de « rééducation » en Chine.
Un septième suspect est toujours recherché, lui aussi accusé d’avoir collecté des informations sur des membres et des associations de la minorité musulmane et turcophone des Ouïghours, selon l’annonce mardi de l’agence de presse étatique turque Anadolu.
Plusieurs dizaines de milliers de Ouïghours ont trouvé refuge ces dernières années en Turquie, pays culturellement proche et qui est l’un des principaux défenseurs de leur cause face à Pékin, accusé de crimes contre l’Humanité à leur encontre.
Des manifestants ouïghours se réunissent régulièrement devant le consulat chinois à Istanbul, brandissant les portraits de membres de leur famille dont ils disent être sans nouvelles parfois depuis des années.
Un « génocide » en cours
Plusieurs pays occidentaux, dont les États-Unis, la France et le Royaume-Uni ont dénoncé un « génocide » en cours contre les Ouïghours. Omer Kanat, directeur exécutif de l’Uyghur Human Rights Project, a indiqué que le régime communiste chinois a recours à une « campagne de désinformation » pour rendre son génocide plus acceptable.
Plus d’un million d’entre eux ou de membres d’autres groupes ethniques, principalement musulmans, ont été internés dans des « camps » de « rééducation », des termes rejetés par Pékin qui évoque des centres de formation permettant d’éloigner la population de l’extrémisme et d’assurer la paix. Le Parti communiste chinois utilise le travail forcé des Ouïghours comme main d’oeuvre dans ses camps de « rééducation ». Les produits réalisés interviennent comme intrants de bien des filières de production auxquelles participent des entreprises mondiales décriées car profitant de la persécution des Ouïghours. Récemment, le quotidien allemand Handelsblatt révélait les liens du géant automobile Volkswagen avec une firme chinoise implanté dans le Xinjiang.
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