Dimanche 22 janvier, lors d’une rencontre avec la jeunesse à Bursa (ouest), le Président turc Recep Tayyip Erdogan la confirmé la date du 14 mai pour la tenue des élections présidentielle et législatives.
« Je ferai usage de mon autorité pour avancer l’élection au 14 mai », a déclaré le chef de l’État, candidat à sa propre succession, lors de cette rencontre dont l’enregistrement vidéo a été fourni par la présidence.
« Il ne s’agit pas d’élections anticipées (…) mais d’un ajustement pour tenir compte de (la date) des examens », a-t-il insisté. La campagne électorale débutera donc 60 jours avant, soit le « 10 mars », a-t-il également indiqué.
Recep Tayyip Erdogan, d’abord Premier ministre depuis 2003, a modifié la Constitution afin de devenir Président, directement élu au suffrage universel, en 2014.
Candidat unique
Ce rendez-vous électoral crucial, pour son avenir et celui de la Turquie, était attendu initialement le 18 juin mais comme s’y attendaient les observateurs, le Président Erdogan avait déjà avancé cette semaine la date du 14 mai, jour anniversaire du triomphe électoral du Parti démocrate (conservateur) en 1950.
Sans annoncer clairement le jour du scrutin il avait indiqué mercredi qu’il se tiendrait « 73 ans » après cette victoire. « Notre nation adressera sa réponse à la Table des Six (plateforme de l’opposition, ndlr) le même jour qu’il y a 73 ans », avait-il lancé devant les élus de son parti au parlement, l’AKP.
L’opposition, qui entend présenter un front uni des six principaux partis – moins le HDP (gauche démocratique pro-kurde), troisième force au Parlement – et surtout un candidat unique, doit annoncer le nom de celui-ci dans le courant du mois de février.
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