« Twitter crée des rois » : l’exemple Trump

12 avril 2016 11:24 Mis à jour: 12 avril 2016 12:14

Donald Trump est un exemple de sucess story à la mode Twitter. D’après le site web d’information américain Business Insider, le candidat républicain aura été la personne dont on a le plus parlé sur le réseau en janvier, parmi d’autres personnalités telles que Kanye West ou David Bowie. Le succès du milliardaire amène à s’interroger sur la capacité du réseau social à mettre des personnalités sur un piédestal. « Il y a huit semaines, j’aurais dit que les jours de Twitter étaient comptés, mais aujourd’hui je ne dirais plus cela, […] Twitter crée des rois », soutient Trip Chowdhry, analyste chez Global Equities Research.

Le candidat à la présidentielle américaine a peu dépensé en frais de campagne, en comparaison avec ses concurrents ; mais a investi gros sur sa stratégie de communication. Résultat, il compte aujourd’hui plus de followers que ses rivaux : presque 7 millions de personnes suivent ses déclarations sur Twitter. Les 140 caractères de Twitter sont savamment utilisés par le milliardaire – qui dicte ses formules à ses assistants.

Un exemple permet de s’en rendre compte. Quand Hillary Clinton dit, dans une relative simplicité : « Nous devons permettre aux parents d’équilibrer plus facilement leur vie de famille et leur vie professionnelle », elle est retweetée près de 500 fois. Quand Donald Trump dit : « Un kamikaze a tué des militaires américains en Afghanistan. Quand est-ce que nos leaders vont devenir durs et intelligents. On nous mène à l’abattoir ! », il est retweeté près de 9 500 fois.

D’après les analyses sémantiques des discours de campagne du candidat républicain, il apparaît que la maîtrise du réseau social repose sur une logique… aristotélicienne. Un article du magazine en ligne Slate démontre que tout les tweets « Trump » répondent à un énoncé divisé en trois séquences : logos (appel à la logique), ethos (à la crédibilité) et pathos (à l’émotion). Avec, au centre, une stratégie de l’outrage constant et répété, voire de l’insulte, qui l’amène à être au centre des attentions – et ce, on l’aura compris, quelque soit la teneur du débat.

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