La Cour de cassation a rejeté jeudi le pourvoi de Twitter contre une décision de la cour d’appel de Paris, lui imposant de détailler ses moyens de lutte contre la haine en ligne, rendant cette décision définitive.
Dans son ordonnance consultée par l’AFP, la Cour constate l’ « insuffisance des informations communiquées » par la société, « au regard des exigences » de cette décision de justice. Le 20 janvier 2022, la cour d’appel de Paris avait confirmé une décision rendue en juillet 2021 par le tribunal judiciaire qui ordonnait au réseau social de détailler ses mécanismes de modération et de lutte contre les commentaires haineux et discriminatoires.
La justice avait ordonné à Twitter de communiquer « tout document administratif, contractuel, technique ou commercial relatif aux moyens matériels et humains mis en œuvre », pour « lutter contre la diffusion des infractions d’apologie de crimes contre l’humanité, d’incitation à la haine raciale, à la haine à l’égard de personnes à raison de leur sexe ».
Des éléments de preuve précis attendus par la justice
Dans le détail, la société de droit irlandais doit aussi détailler « le nombre, la localisation, la nationalité, la langue des personnes affectées au traitement des signalements provenant des utilisateurs de la plateforme française », « le nombre de signalements », « les critères et le nombre des retraits subséquents » ainsi que « le nombre d’informations transmises aux autorités publiques compétentes, en particulier au parquet ».
« Notre priorité absolue est d’assurer la sécurité des personnes utilisant notre plateforme », avait alors réagi l’entreprise. « Nous nous engageons à construire un Internet plus sûr, à lutter contre la haine en ligne et à améliorer la sérénité de la conversation publique. »
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