Elon Musk a affirmé jeudi, à la veille d’une date butoir pour son rachat de Twitter, qu’il veut permettre à toutes les opinions de s’exprimer sur le réseau social, mais ne veut pas en faire une plateforme « infernale ».
L’homme le plus riche du monde s’est exprimé le 27 octobre sur Twitter en affirmant qu’il achetait le réseau social. « Il est important pour l’avenir de la civilisation d’avoir une place publique en ligne où une grande variété d’opinions peuvent débattre de façon saine, sans recourir à la violence », a-t-il écrit dans un message adressé aux annonceurs à la veille de la date limite de la transaction.
« Ceci dit, Twitter ne peut évidemment pas être un endroit infernal ouvert à tous, où tout peut être dit sans conséquence », a-t-il ajouté.
Dear Twitter Advertisers pic.twitter.com/GMwHmInPAS
— Elon Musk (@elonmusk) October 27, 2022
Dans son message aux annonceurs on peut lire : « Je voulais m’adresser personnellement à vous pour vous faire part de mes motivations dans l’acquisition de Twitter. On a beaucoup spéculé sur les raisons pour lesquelles j’ai acheté Twitter et sur ce que je pense de la publicité. La plupart d’entre elles sont fausses.
« La raison pour laquelle j’ai acheté Twitter est qu’il est important pour l’avenir de la civilisation de disposer d’une place publique numérique commune, où un large éventail de croyances peut être débattu de manière saine, sans recourir à la violence. Il existe actuellement un grand danger que les médias sociaux se transforment en support de haines d’extrême droite et d’extrême gauche et divisent notre société.
Dans leur quête incessante de clics, la plupart des médias traditionnels ont alimenté et nourri ces extrêmes polarisés, car ils croient que c’est ce qui rapporte de l’argent, mais, ce faisant, l’opportunité de dialogue se perd ».
Un lavabo dans les bras
Elon Musk n’a pas encore officiellement finalisé l’acquisition de Twitter, mais plusieurs signaux montrent que l’opération est en cours et qu’à moins d’un énième rebondissement, la saga en cours depuis plusieurs mois entre l’entrepreneur et le réseau social devrait arriver à son terme.
Mercredi, le multimilliardaire s’est notamment rendu au siège de Twitter avec un lavabo dans les bras, puis a publié une vidéo avec un jeu de mots sur le mot anglais « sink », qui signifie « lavabo » ou bien « absorber l’information ». Il s’est rebaptisé « Chief Twit » sur son profil – « twit » voulant dire « crétin » en anglais.
Entering Twitter HQ – let that sink in! pic.twitter.com/D68z4K2wq7
— Elon Musk (@elonmusk) October 26, 2022
Affaire conclue ce vendredi ?
Elon Musk est pressé par le temps : une juge chargée de régler un contentieux entre les deux parties leur a donné jusqu’à vendredi pour se mettre d’accord, faute de quoi un procès aura lieu en novembre.
L’opération traîne en effet depuis l’annonce fin avril d’une offre d’acquisition à 44 milliards de dollars, acceptée à contrecœur par Twitter. L’entrepreneur a cherché à s’en extraire unilatéralement début juillet, accusant l’entreprise de lui avoir menti, mais le conseil d’administration de la société a porté plainte.
A quelques jours de l’ouverture d’un procès que Twitter semblait bien parti pour gagner, Elon Musk a finalement proposé de conclure la transaction au prix initialement convenu.
Elon Musk prévoit de licencier 7500 employés de Twitter
Une fois l’opération finalisée, Elon Musk pourra remplacer les membres du conseil d’administration et de la direction du groupe. Le patron de Tesla a aussi déjà indiqué à des investisseurs qu’il comptait, à terme, licencier quasiment 75% des 7500 employés de Twitter, selon des informations publiées la semaine dernière par le Washington Post.
« La partie la plus facile pour Musk était d’acheter Twitter », a estimé Dan Ives, analyste pour Wedbush, jeudi dans une note. Pour homme le plus riche du monde, l’enjeu désormais sera de « réparer cet actif en difficulté ».
L’opération restera, selon cet analyste, comme « l’une des acquisitions technologiques les plus surpayées » de l’histoire.
Comment pouvez-vous nous aider à vous tenir informés ?
Epoch Times est un média libre et indépendant, ne recevant aucune aide publique et n’appartenant à aucun parti politique ou groupe financier. Depuis notre création, nous faisons face à des attaques déloyales pour faire taire nos informations portant notamment sur les questions de droits de l'homme en Chine. C'est pourquoi, nous comptons sur votre soutien pour défendre notre journalisme indépendant et pour continuer, grâce à vous, à faire connaître la vérité.