Racheté par Elon Musk la semaine dernière, Twitter a entamé vendredi une vague mondiale de licenciements, qui pourrait voir sa masse salariale divisée par deux, et annoncé aux salariés la fermeture temporaire de ses bureaux.
« Pour aider à assurer la sécurité de chaque employé ainsi que celle des systèmes et des données de Twitter, nos bureaux seront temporairement fermés et tous les accès par badge seront suspendus », a indiqué l’entreprise californienne jeudi dans un courriel interne consulté par l’AFP.
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— Elon Musk (@elonmusk) November 2, 2022
Le message indique aux salariés qu’ils seront informés par courriel si leur emploi est supprimé ou non, sans préciser le nombre de postes concernés.
Selon le Washington Post, M. Musk a prévu de remercier environ 50% des quelque 7500 employés du groupe. Dès son entrée en fonction, il avait dissous le conseil d’administration et congédié le directeur général ainsi que d’autres hauts responsables.
Un recours collectif déposé contre l’entreprise
Peu après l’annonce des licenciements, des employés de Twitter se sont exprimés sur le réseau social pour annoncer la suppression de leur poste, parfois à l’aide des hashtags #LoveWhereYouWork (Aime ton lieu de travail) et #OneTeam (Une seule équipe).
« Ça a déjà commencé ? Bonne veille de licenciement », lançait ainsi jeudi soir Rumman Chowdhury, qui se présente sur LinkedIn comme directrice de l’éthique en apprentissage artificiel à Twitter, accompagnant sa publication d’une capture d’écran montrant que l’accès à sa messagerie professionnelle lui était refusé.
« Toutes mes pensées, mon respect, mon énergie et mon amour aux tweeps (surnom des employés de Twitter, NDLR) du monde entier aujourd’hui. Nous avons construit ensemble l’application la plus incroyable de la planète », a pour sa part écrit vendredi Damien Viel, le directeur général de Twitter France.
Dans la nuit de jeudi à vendredi, cinq employés de Twitter tout juste remerciés ont déposé un recours collectif contre l’entreprise au motif qu’ils n’avaient pas reçu le délai de préavis de 60 jours requis par la loi américaine en cas de licenciements massifs (Warn Act), selon le texte de la plainte consulté par l’AFP.
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