Twitter vient de mettre à disposition plus de données sur les faux comptes qui alimentaient les troubles à Hong Kong.
Le 20 septembre, Twitter a déclaré dans un post qu’il a publié plus de données sur 4 301 comptes basés en Chine qui « tentaient de semer la discorde sur le mouvement de protestation à Hong Kong ».
Ces comptes faisaient partie des plus de 200 000 faux comptes identifiés par Twitter le mois dernier.
À Hong Kong, les manifestations en sont maintenant à leur 16e week-end consécutif depuis que des millions de personnes sont descendues dans la rue en juin pour exiger que le gouvernement de la ville retire un projet de loi controversé sur l’extradition, dont beaucoup craignaient qu’il ne mine l’autonomie de la ville.
Bien que le gouvernement ait annoncé au début du mois que le projet de loi serait officiellement retiré, les Hongkongais ont continué à organiser des rassemblements et des marches, exigeant que le gouvernement de la ville réponde à leurs autres demandes, comme le suffrage universel et une commission indépendante chargée d’enquêter sur les cas de violence policière contre des manifestants.
Twitter a également supprimé des milliers de comptes dans d’autres pays, soit les Émirats arabes unis (EAU), l’Égypte, l’Arabie saoudite, l’Espagne et l’Équateur.
En Équateur, 1 019 comptes ont été supprimés parce qu’ils avaient des liens avec un parti local, PAIS Alliance, et qu’ils avaient adopté des tactiques telles que la manipulation de hashtag et le retweet spam pour diffuser des informations sur le gouvernement actuel dirigé par Lenín Moreno.
271 comptes des Émirats arabes unis et de l’Égypte ont été retirés pour avoir participé à une opération d’information à multiples facettes visant des pays comme le Qatar. Ils ont également « amplifié » les messages pour soutenir le gouvernement saoudien.
Twitter a déclaré dans le blog qu’il avait l’intention de divulguer régulièrement des informations relatives aux opérations soutenues par l’État pour diffuser de la désinformation sur la plate-forme.
L’Institut Australien de Stratégie Politique (Australian Strategic Policy Institute ASPI), un groupe de réflexion sur la défense et la politique stratégique, a analysé les comptes liés à Hong Kong suspendus par Twitter en août et publié un rapport début septembre.
Il a résumé et précisé qu’il y avait trois récits principaux des tweets : la condamnation des manifestants de Hong Kong ; le soutien à la police de Hong Kong et à la « règle de droit » ; et une théorie de conspiration sur les gouvernements occidentaux fomentant les protestations.
La propagande d’État de Pékin a accusé à plusieurs reprises les gouvernements occidentaux de « soutenir» les manifestants et de « fomenter le chaos » à Hong Kong.
Le rapport souligne également que ces comptes rendus ont également été impliqués dans des opérations passées qui s’alignaient aux objectifs du régime chinois, comme l’affichage de messages attaquant l’avocat chinois Yu Wensheng en matière de droits humains en 2018.
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