Dix-sept personnes ont été arrêtées à Cuba en raison de leur lien présumé avec un réseau de trafic opérant depuis la Russie avec l’objectif de recruter des hommes pour faire la guerre en Ukraine, a annoncé le ministère de l’Intérieur jeudi.
Le gouvernement avait expliqué lundi que le ministère s’efforçait de « neutraliser et de démanteler un réseau de trafic d’êtres humains qui opère à partir de la Russie pour incorporer des citoyens cubains qui y vivent, et même certains de Cuba, dans les forces militaires impliquées dans les opérations militaires en Ukraine ».
Jeudi, le responsable de l’enquête, César Rodriguez, a indiqué que 17 personnes ont été arrêtées pour l’instant, sans donner leur nationalité. Il a cependant précisé que l’une d’entre elles est « l’organisatrice interne de ces activités ». Deux autres ont été identifiées comme des recruteurs, a-t-il ajouté.
Des incarcérations possibles pour 30 ans, à perpétuité
De son côté, le parquet a déclaré que les autorités judiciaires envisagent des accusations de « trafic d’êtres humains, de mercenariat et d’actes hostiles depuis un état étranger », ce qui peut impliquer des incarcérations pour 30 ans, à perpétuité, ou même la peine de mort.
Le père de deux jeunes recrutés par cette cellule est apparu à la télévision d’État, racontant que l’un de ses fils avait réussi à partir de l’île en juillet, tandis que l’autre est entre les mains des autorités à Cuba.
Des médias américains ont eux fait état du cas de deux jeunes de 19 ans disant avoir été recrutés via Facebook et trompés par des recruteurs qui leur offraient de travailler comme maçon en Ukraine, avec l’armée russe. D’autres témoins affirment avoir été directement engagés par les forces armées de la Russie. Le gouvernement cubain a nié toute complicité avec Moscou.
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