Sur fond de campagne électorale, la tête de liste des socialistes aux élections européennes, Raphaël Glucksmann, a accusé mardi La France insoumise d’œuvrer « à la défaite des démocraties » après les réactions indignées des Insoumis à ses propos sur la possibilité d’un conflit avec la Russie en Europe.
« C’est notre faiblesse qui invite le tyran à aller toujours plus loin dans sa guerre », a estimé sur X (anciennement Twitter) M. Glucksmann, soulignant « assumer des clivages nets » avec les Insoumis sur la question de la guerre en Ukraine.
Une attitude belliciste
« Ces pseudo – ‘pacifistes’ n’œuvrent pas à la paix, mais à la défaite des démocraties », a-t-il accusé, en précisant : « C’est pour éviter que l’Europe entière ne plonge dans la guerre qu’il nous faut nous réarmer et armer la résistance ukrainienne, alors que la perspective d’un grand lâchage américain se précise ».
Le responsable du petit parti Place publique, allié au Parti socialiste, répondait ainsi aux critiques des Insoumis, qui lui reprochent une attitude belliciste.
Manuel Bompard, le coordinateur du mouvement, l’a ainsi accusé de « vouloir embarquer la France dans un affrontement généralisé », plaidant pour une « solution diplomatique » au conflit russo-ukrainien. Éric Coquerel, le président de la commission des Finances de l’Assemblée nationale, a lui qualifié M. Glucksmann de « va-t-en-guerre ».
L’essayiste est engagé de longue date dans le soutien aux opposants au régime en Russie, Ukraine ou Géorgie, et tient une ligne très ferme face à Vladimir Poutine. Lundi, il avait martelé sur le plateau de BFMTV que la France « devrait être totalement passée en économie de guerre » au vu de la situation en Ukraine.
« Ce qui est absolument fou, c’est que ça fait deux ans que cette guerre a commencé, on n’a toujours pas augmenté nos capacités de production », a-t-il ajouté, inquiet que « des soldats français aient à crever » en cas de défaite de l’Ukraine contre le géant russe.
L’échange intervient alors que les différentes formations politiques se préparent à la campagne des élections européennes, à trois mois et demi de l’échéance. À gauche, la première place devrait se jouer entre les Socialistes, les Écologistes et les Insoumis, qui se tiennent dans un mouchoir de poche autour de 10% selon les différents sondages.
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