L’armée russe se livre à la torture, aux détentions illégales et aux disparitions forcées de civils dans les zones sous leur contrôle dans le sud de l’Ukraine en guerre, a accusé vendredi l’ONG Human Rights Watch.
« Les forces russes ont transformé les zones occupées du sud de l’Ukraine en un abîme de peur et d’anarchie sauvage », a déclaré Ioulia Gorbounova, chercheuse sur l’Ukraine chez HRW, citée dans un communiqué de l’organisation.
Mme Gorbounova a dénoncé « la torture, les traitements inhumains, ainsi que les détentions arbitraires et la séquestration de civils » dans les régions de Kherson et de Zaporijjia, partiellement contrôlées par l’armée russe, tout en exhortant les autorités russes à « mettre fin immédiatement à ces abus ».
Corps retrouvé début juin au fond d’une rivière
L’ONG précise avoir interrogé plus de 70 Ukrainiens ayant décrit plus de 40 cas d’abus et documenté la torture de trois membres de la défense territoriale ukrainienne, qui ont été fait prisonniers de guerre et dont deux sont morts.
Une habitante de Kherson, Aliona Laptchouk, a indiqué à l’AFP en juin que son mari, un membre de la défense territoriale, avait disparu dans cette ville après avoir été interrogé par des troupes russes, avant que son corps ne soit retrouvé début juin au fond d’une rivière.
Le chef de Motyzhyn Olga Suhenko, son mari, son fils ont été torturés, tués par des Russes. La famille livrait du pain, des médicaments, a évacué leur peuple. 300 personnes ont marché après les cercueils : « Ils pouvaient partir, ils sont restés pour nous aider. » #GuerreUkraine https://t.co/f4TmVTFrVv
— Liosa Makarov (@LiosaMakarov) April 8, 2022
« Les personnes interrogées ont décrit avoir été torturées, ou avoir été témoin de torture, par des passages à tabac prolongés et, dans certains cas, des décharges électriques », a déclaré HRW, mentionnant aussi des « blessures, notamment des côtes et d’autres os et dents cassées, des brûlures graves, des commotions cérébrales ».
Instiller la peur
L’objectif « semble être d’obtenir des informations et d’instiller la peur afin que les gens acceptent l’occupation » russe, a ajouté l’ONG.
La région de Kherson qui comptait plus d’un million d’habitants avant l’invasion russe a été presque entièrement occupée par Moscou peu après le début de la guerre lancée le 24 février.
Celle de Zaporijjia, située à l’est de Kherson et dont la population se chiffrait auparavant à presque 1,7 million de résidents, est elle partiellement aux main des troupes de Moscou, qui contrôlent notamment la plus grosse centrale nucléaire d’Europe située sur ce territoire.
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