La centrale nucléaire de Zaporijjia, occupée par l’armée russe dans le sud de l’Ukraine, a été à nouveau coupée du réseau électrique ukrainien, ont affirmé lundi Moscou et Kiev, un incident potentiellement dangereux et devenu fréquent avec les bombardements liés aux combats.
Dans un communiqué, l’opérateur ukrainien Energoatom a affirmé que cette coupure avait été causée par une « attaque » nocturne des forces russes ayant coupé la liaison avec la dernière ligne électrique à haute tension reliant la centrale au réseau ukrainien.
Une nouvelle attaque aérienne a été signalée dans la nuit dans la région de Dnipro, selon le gouverneur local, qui a affirmé que quatre missiles et 15 drones russes avaient été abattus, et au moins huit civils blessés.
Un risque d’accident avec « des conséquences radioactives pour la planète entière »
« En raison de la coupure de la ligne à haute tension Dnieprovskaïa (connectée à une centrale dans la région de Dnipro, ndlr) la Centrale nucléaire de Zaporijjia a perdu son alimentation extérieure en électricité », a indiqué pour sa part, sur Telegram, l’administration d’occupation russe du site. Elle a ajouté que les causes de la coupure de cette ligne électrique étaient en train d’être établies et a précisé que les générateurs diesel de secours du site avaient été enclenchés pour assurer son fonctionnement minimal.
Ces générateurs ont normalement du carburant pour fonctionner dix jours, selon Energoatom. « S’il est impossible de rétablir l’alimentation extérieure pendant cette période, un accident avec des conséquences radioactives pour la planète entière pourrait avoir lieu », a averti lundi Energoatom.
Il s’agit officiellement de la septième fois que cet immense complexe nucléaire est coupé du réseau électrique depuis sa prise par l’armée russe, le 4 mars 2022. La centrale est située sur les bords du fleuve Dniepr, qui, dans cette zone du front, sépare les deux camps.
Assurer le refroidissement vital des réacteurs
La précédente coupure, début mars, avait été causée par une autre vague d’attaque de missiles russes, selon Energoatom. L’alimentation extérieure avait été rétablie après quelques heures. La centrale, qui produisait auparavant 20% de l’électricité ukrainienne, a continué à fonctionner les premiers mois de l’offensive russe, malgré des périodes de bombardements, avant d’être mise à l’arrêt en septembre.
Depuis, aucun de ses six réacteurs VVER-1000 datant de l’époque soviétique ne génère de courant, mais l’installation reste connectée au système énergétique ukrainien et consomme de l’électricité produite par celui-ci pour ses propres besoins, notamment pour assurer le refroidissement vital des réacteurs.
Comment pouvez-vous nous aider à vous tenir informés ?
Epoch Times est un média libre et indépendant, ne recevant aucune aide publique et n’appartenant à aucun parti politique ou groupe financier. Depuis notre création, nous faisons face à des attaques déloyales pour faire taire nos informations portant notamment sur les questions de droits de l'homme en Chine. C'est pourquoi, nous comptons sur votre soutien pour défendre notre journalisme indépendant et pour continuer, grâce à vous, à faire connaître la vérité.