La Suisse, qui accueille les 4 et 5 juillet la première conférence de reconstruction de l’Ukraine, s’attend à une reconstruction « longue et complexe », qui devra s’accompagner de réformes.
« La guerre est encore en cours, mais nous savons aussi que le temps viendra d’une reconstruction qui sera longue et complexe », a déclaré le président suisse Ignazio Cassis, lors de la présentation de la conférence de Lugano aux journalistes.
« Nous devons en discuter le plus rapidement possible, en réunissant autour de la même table les pays et les organisations internationales concernés, afin de définir quand, quoi, qui, mais surtout avant tout définir comment nous voulons préparer ce plan de reconstruction », a-t-il dit.
« L’histoire nous l’a appris. Il suffit de regarder les autres plans de reconstruction »
Une conférence sur les réformes ukrainiennes devait initialement se tenir à cette date dans la ville de Lugano, mais son intitulé et son objet ont été bouleversés en raison du contexte.
« La conférence prévue depuis longtemps, bien avant le début du conflit, aurait dû se concentrer principalement sur les réformes nécessaires à la vie des citoyens ukrainiens, comme la bonne gouvernance, la décentralisation, la séparation des pouvoirs et la lutte contre la corruption », a indiqué M. Cassis.
Il a expliqué que renoncer à cette conférence aurait envoyé un « très mauvais signal » à l’Ukraine et à la communauté internationale.
Le président suisse a relevé que tout « chemin de reconstruction passe par un processus politique et diplomatique de grande envergure ».
« L’histoire nous l’a appris. Il suffit de regarder les autres plans de reconstruction, en premier lieu le plan Marshall qui a débuté pendant la Seconde Guerre mondiale et s’est achevé trois ans après la fin de la Seconde Guerre mondiale », a-t-il souligné.
La reconstruction « ira de pair avec des réformes »
Présent à ses côtés, Simon Pidoux, l’ambassadeur suisse en charge de la conférence de Lugano, a expliqué que la reconstruction « ira de pair avec des réformes ».
« C’est très important pour la Suisse et pour tous les acteurs, y compris l’Ukraine. L’Ukraine a compris que c’est aussi le moment de relever ce défi, de faire un bond en avant et de se transformer », a-t-il observé.
« Notre ambition, dans la déclaration de Lugano, est de donner le cadre qui va permettre le lancement de ce processus qui va durer des années si ce n’est plus d’une décennie », a-t-il dit.
Les infrastructures, décimées par la guerre
La conférence portera principalement sur les infrastructures, décimées par la guerre, ainsi que l’économie, les questions environnementales et sociales, et impliquera la mobilisation de fonds au travers d’un appel aux dons.
Des délégations de haut rang de quelque 40 Etats et 20 organisations internationales sont attendues, mais les détails ne sont pas encore connus. L’Ukraine sera représentée par plusieurs ministres à Lugano. Le président Volodymyr Zelensky et le Premier ministre Denys Shmyhal ont confirmé qu’ils participeraient à la conférence, sur place ou en ligne.
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