L’Italie respectera ses engagements dans le cadre de l’Otan face à la crise ukrainienne, a promis mercredi le ministre de la Défense Lorenzo Guerini tout en appelant à un « dialogue constructif » entre les différentes parties.
« L’Alliance a prévu un renforcement des mesures de dissuasion sur son flanc Est, auxquelles l’Italie participe », a rappelé le ministre dans un communiqué.
« Si de nouvelles décisions sont prises, toujours dans le cadre de la stratégie de dissuasion de l’Otan, l’Italie apportera une nouvelle contribution et remplira ses engagements, en réaffirmant la valeur de la cohésion de l’Alliance, notamment en rassurant les pays membres sur le flanc Est », a-t-il ajouté.
« Nous souhaitons la mise en œuvre d’un dialogue constructif »
Parallèlement à cette réaffirmation du suivi de la ligne adoptée par l’Otan, « nous favorisons et encourageons tous les efforts et les instances de dialogue ouverts avec la Russie », a souligné M. Guerini. « Aucun de nous ne veut alimenter les tensions, nous souhaitons tous au contraire le maintien et la mise en œuvre d’un dialogue constructif ».
Selon le communiqué du ministère reprenant ces déclarations, « toute agression contre Kiev aurait de graves conséquences ».
Au cours des dernières années, l’Italie a entretenu avec la Russie des relations plus apaisées que ses voisins européens, particulièrement sous le gouvernement de coalition entre les populistes de la Ligue de Matteo Salvini et le Mouvements 5 Etoiles (antisystème), arrivé au pouvoir en 2018.
Mario Draghi arrivé en février 2021 a changé la donne
L’ex-Premier ministre Silvio Berlusconi, qui a dominé la vie politique ces dernières décennies, n’a jamais hésité à afficher ostensiblement son amitié avec le président russe Vladimir Poutine.
L’arrivée au pouvoir de Mario Draghi en février 2021 a changé la donne, le nouveau chef de gouvernement adoptant résolument une posture pro-atlantiste. Fin mars, l’expulsion par l’Italie de deux fonctionnaires russes accusés d’espionnage avait jeté un froid entre les deux pays.
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