Trente et un enfants sont rentrés en Ukraine après avoir été emmenés illégalement en Russie depuis des territoires occupés par Moscou, a annoncé samedi sur les réseaux sociaux l’ONG Save Ukraine.
« Aujourd’hui, nous accueillons chez eux 31 enfants de plus qui avaient été illégalement emmenés par des Russes depuis des territoires occupés », a écrit Mykola Kuleba, un responsable de l’ONG. Ces enfants avaient été emmenés en Russie depuis les régions de Kharkiv (nord-est de l’Ukraine) et de Kherson (sud), a détaillé l’association dont la mission principale est de combattre ce qu’elle qualifie de « déportations » d’enfants ukrainiens.
Selon l’ONG, les enfants portant valises et sacs ont traversé la frontière à pied vendredi, avec des proches, puis sont montés dans un bus pour poursuivre leur voyage. Mykola Kuleba a salué les « mères héroïques » venues chercher leurs enfants et déclaré qu’il s’agissait de la « plus difficile » des missions qu’a eu à mener l’ONG jusqu’alors. Une femme âgée qui devait ramener deux petits-enfants est décédée à cette occasion de « stress », a-t-il déploré, précisant sur Facebook que les femmes ukrainiennes avaient été soumises par les services de sécurité russes (FSB) à un « interrogatoire de 13 heures ».
Plus de 16.000 enfants « enlevés » et emmenés en Russie
Les autorités de Kiev estiment que plus de 16.000 enfants ukrainiens ont été « enlevés » et emmenés en Russie depuis le début de l’invasion de l’Ukraine le 24 février 2022, et beaucoup auraient été placés dans des foyers d’accueil. Moscou nie ces allégations, affirmant avoir « sauvé » des enfants ukrainiens en les éloignant des combats et avoir mis en place des procédures pour les réunir avec leurs familles.
Le 17 mars dernier, la Cour pénale internationale (CPI) a émis un mandat d’arrêt historique contre le président russe Vladimir Poutine, « présumé responsable du crime de guerre de déportation illégale » de mineurs ukrainiens « des zones occupées d’Ukraine vers la Fédération de Russie ».
Le tribunal basé à La Haye a aussi émis un mandat d’arrêt international à l’encontre de Maria Lvova-Belova, la commissaire russe à l’enfance, pour des motifs similaires.
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