« Des machines incroyables! » A Brest, des milliers de personnes se pressent chaque jour, dans la pluie et le vent, pour admirer les Ultim, ces « Formule 1 de la mer » qui doivent prendre le départ dimanche d’une course inédite autour du monde.
« C’est vraiment exceptionnel d’avoir la chance de voir ça », sourit Pascal Merret, cadre administratif de 60 ans, venu de Carantec (Finistère) pour admirer ces géants des mers de 32 mètres de long et 23 de large.
Les yeux tournés vers le ciel, il observe le sommet d’un mât où un membre de l’équipe du skipper Eric Péron s’affaire à 35 mètres de haut. « J’ai l’habitude de voir des bateaux mais pas de cette taille-là », dit-il, en confiant son « admiration » pour ces « aventuriers » qui doivent dompter ces « machines incroyables ».
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A 13h30 ce dimanche 7 janvier, nos 6 concurrents @CLASSEULTIM franchiront LA ligne de départ de l’ #ArkeaUltimChallengeBrest
Ce qu’il faut savoir ⬇️ #Thread pic.twitter.com/HyjrDhDlWC— ARKEA ULTIM CHALLENGE – Brest (@ARKEAULTIMCHALL) January 4, 2024
« On a des gens qui vont se mettre en danger. C’est peut-être le grain de folie qu’on recherche dans ce monde si confortable », lâche ce passionné de voile.
C’est hors norme, c’est juste extraordinaire
« C’est hors norme, c’est juste extraordinaire », abonde Catherine Paillard, retraitée brestoise de 70 ans, venue avec ses trois petits-enfants de 4, 6 et 7 ans. « C’est une belle occasion de montrer les efforts, le courage, les valeurs humaines de la course au large », ajoute-t-elle.
Depuis le 29 décembre, 15 000 à 20 000 personnes affluent chaque jour sur le port de commerce de Brest pour visiter le village de l’Ultim Challenge, première course autour du monde à la voile en solitaire à bord de ces multicoques.
Les après-midi, la file des visiteurs s’étend parfois sur plus de cent mètres, malgré la pluie et les violentes bourrasques de vent.
Contrairement à des courses bien établies, comme la Route du Rhum à Saint-Malo, les festivités restent cantonnées à un secteur limité de la ville bretonne, sur les 11 000 m2 du quai Malbert.
On est plus près des bateaux
Mais « c’est relativement accessible. On est plus près des bateaux et il y a moins de monde », apprécie Morgan Levoyer, conducteur de travaux de 44 ans venu de Saint-Malo avec ses deux fils pour admirer les Ultim.
« C’est un grand succès pour une première édition », se félicite Joseph Bizard, directeur général d’OC Sport Pen Duick, leader mondial de l’organisation de courses au large à l’initiative de cet Ultime Challenge.
Concerts, conférences, jeux vidéos et écrans géants accueillent les visiteurs sous des halles de 3.000 m2 construites pour l’occasion. « On a globalement depuis le départ 50% d’affluence en plus par rapport à ce qui était prévu. C’est un événement qui ralliera entre 150.000 et 200.000 personnes sur le village », poursuit-il.
On ne pouvait pas rêver mieux pour cette épreuve
« Le concept tour du monde par les trois caps, ça parle aux Brestois et aux Bretons. Il y a une appétence hyper forte pour la course au large et, là, on a les meilleurs marins, les plus gros bateaux du monde sur le format le plus iconique de la voile océanique. Personne n’est indifférent à ça », ajoute-t-il.
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Le ? ??????? ?̀ ?????, les concurrents @CLASSEULTIM s’élanceront pour le premier tour du monde en Solitaire en course en multicoque !
À @Brestfr et partout en France, découvrez comment suivre ce moment historique. pic.twitter.com/danir6bJYi
— ARKEA ULTIM CHALLENGE – Brest (@ARKEAULTIMCHALL) January 2, 2024
Avec une météo clémente attendue dimanche, les organisateurs s’attendent à une affluence encore plus forte sur les quais brestois et le long de la côte pour le départ de la course.
« On aura une ligne franche, avec une mer plate et un vent suffisamment fort pour que les bateaux volent. On ne pouvait pas rêver mieux pour cette épreuve », appuie Joseph Bizard.
Dimanche, les skippers salueront la foule dès 08h30 avant un appareillage des trimarans à partir de 10h00. Le départ officiel sera donné à 13h30, peu après la sortie de la rade de Brest.
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