La tête de liste Les Républicains (LR) aux élections européennes François-Xavier Bellamy a demandé dimanche au gouvernement d’envisager un arrêt des subventions publiques à Sciences Po Paris, théâtre vendredi d’un blocage par des étudiants propalestiniens, ensuite résolu par un accord avec la direction de l’établissement.
Interrogé au Grand rendez-vous CNews, Europe 1, Les Échos, il a estimé que le gouvernement devrait « stopper les financements publics à Sciences Po parce qu’on ne peut pas financer une école qui est devenue le lieu d’un entrisme, mélange de gauchisme et d’islamisme, qui légitime des propos antisémites et des actes de violence ».
François-Xavier Bellamy a également reproché à la ministre de l’Enseignement supérieur Sylvie Retailleau d’avoir soutenu un « accord de la honte » entre la direction de Sciences Po et les manifestants propalestiens.
Plusieurs appels à la fermeté
L’euro-député a plaidé pour la « fermeté » contre les blocages dans les universités, qui font écho à un vaste mouvement en cours aux États-Unis, afin d’« éviter la contagion ».
Comme lui, le patron du Rassemblement national (RN) Jordan Bardella a estimé dimanche, dans Dimanche en politique sur France 3, que l’établissement aurait dû privilégier la « fermeté ».
M. Bardella a jugé que le gouvernement devait « faire pression sur la direction de Sciences Po » en faveur de sanctions, alors que celle-ci « a totalement abdiqué » face à « ce qui apparaît comme une perméabilité de l’antisémitisme dans le creuset de l’école des élites ».
La « lente et douloureuse dérive » de l’école qui fut le creuset de l’élite
Aux yeux de la tête de liste RN aux européennes, « on voit depuis plusieurs mois une lente et douloureuse dérive » de Sciences Po « qui est devenue une ZAD », où se retrouvent « toutes les sympathies des causes anti-flics, wokistes, de soutien à la gauche, à l’extrême gauche ».
Vendredi, des manifestants soutenus par des députés de la France insoumise (LFI) avaient bloqué et partiellement occupé l’établissement.
La situation s’était cependant apaisée dans la soirée, lorsque la direction avait annoncé la suspension de procédures disciplinaires et l’organisation d’un débat interne la semaine prochaine.
Le Premier ministre Gabriel Attal avait affirmé samedi qu’il n’y aurait « jamais de droit au blocage, jamais de tolérance avec l’action d’une minorité agissante et dangereuse qui cherche à imposer ses règles à nos étudiants et nos enseignants ».
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